vendredi 27 mars 2009

Paris à trois heures de Kemper: Le Drian vend le pays aux bourgeois parisiens

C'est désormais le motif d'autosatisfaction privilégié de la majorité régionale au pouvoir qui a largement déçu par ailleurs sur certains sujets comme la langue bretonne et la réunification: il s'agit bien sûr de la ligne TGV Paris-Kemper qui mettrait ces deux villes à moins de trois heures l'une de l'autre.

Que la nationale du Kreiz Breizh censée désenclaver Karaez ne soit toujours pas terminée après 40 années (ce qui fait plus donc que les pyramides d'Egypte) ne semble pas travailler outre mesure la majorité socialiste française. La priorité entend-on c'est de renforcer a logique pyramidale de l'organisation du territoire en ajoutant un tentacule à la pieuvre parisienne.

La réalité est pourtant dramatique: les côtes sont déjà largement prises d'assaut par les fortunes bourgeoises de Paris. Mais cela ne concernait encore que des retraités ou des vacanciers amateurs de plaisance, quoique dans de grandes proportions. Les conséquences sur l'expropriation de facto des bretons de leurs terres sont déjà dramatiques.

Mais en plaçant comme alpha et omega de la logique de développement du territoire breton le raccrochage coûte que coûte du pays à une capitale sclérosée, la majorité a résolument fait le choix de l'archaïsme. Un modèle qu'une caste cooptée maintient quel qu'en soit le prix.

Quiconque se ballade en Europe et par exemple au Pays de Galles sera frappé par comparaison de l'excellent service de bus qui dessert les villes et campagnes. En Bretagne rien de ce genre. Pire, aller de Quimper à Paimpol prend près de 2 heures et demi, 1 heure et demi pour Morlaix et encore en voiture.

La majorité régionale a précisément oublié qu'elle est régionale et non hexagonale. Elle n'est pas mandatée pour servir d'auxiliaire à la grandeur parisienne et à ses plaisirs plaisanciers, mais pour assurer un redressement breton dans la mesure du possible. La Bretagne ainsi sous la houlette de Jean Yves Le Drian va financier un projet qu'elle ne devrait normalement pas financer et dans des volumes tout bonnement hallucinants. Bref on joue les laquais d'un pouvoir central enfermé dans son centralisme et ce volontairement, voire avec une satisfaction consommée de masochiste monomaniaque.

Plutôt que d'investir des milliards d'euros pour faire fuir plus vite nos jeunes diplômés et faire venir encore plus rapidement les bourgeois parisiens qui s'empareront des côtes au détriment des bretons, nos harkis du PSF, de l'UDB et des Verts auraient plus certainement dû songer à réduire la fracture qui existe en Bretagne Nord et Bretagne Sud et entre campagnes et villes.

Voilà qui est trop demandé à nos vieux notables blanchis sous le harnais et nourris au bon grains des prébendes républicaines. Pourquoi faire du neuf quand on peut faire du vieux ? Pourquoi oser quand on peut se ruiner pour plaire au maître ?

Cette majorité, décidément, ne brille guère par son sens de l'innovation. Elle émane, avouons le, d'un parti, le Parti Socialiste Français, qui démontre sur le dossier de la réunification par la voix de Poignant, Maille, Cuillandre, Batteux, Auxiette, Ayrault et consorts une impermabilité au changement par intérêt de caste et idéologique. On est en plein 1793. On reste dans l'incantation parisienne, aidé en cela par des médias onctueusement conformistes et serviles. Il suffit de voir comme un Coudurier essaie avec ses petits moyens de jouer le grands monsieur de la presse "Nationâleuh" et parisienne. En abordant jamais les problèmes bretons dans leur particularité, en les cachant, on se contente de paraître pour les ploucs édifiés en docte savant des "choses d'en haut". Mais Coudurier ne sait rien. Sauf qu'il est là pour servir le pouvoir en place. Tout va bien pour nos vieilles badernes, la république est bonne fille.

Osons dire qu'il nous faut du neuf. Osons dire que les médecines concoctées par un PSF en bout de course, au logiciel archi-usé, ne fonctionnent pas. Sur la réunification, Le Drian est d'un mutisme confondant: Paris a tranché, on acquiesce tout en faisant les idiots avec les bretons engagés sur ce dossier: les élections approchent et l'on entourloupera peut être encore la masse.

Il est temps qu'en Bretagne un pouvoir politique civil s'empare des dossiers pour le seul intérêt breton et non pour quelques ligues de vertus, groupes de copains et autres français parachutés sans parler de la gérontocratie que sont les bunkers des chambres d'élus.

De l'air ! Du neuf ! Les réactionnaires dehors !

2 commentaires:

julun a dit…

il est temps de redonner le pouvoir aux bretons en bretagne ,war sav!!

Résistance Européenne a dit…

Gwir eo !