vendredi 27 février 2009

Comportement colonial et népotiste d'Ayrault: 44=BZH réagit

Source : 44=Breizh
Porte parole: Jonathan Guillaume
Publié le 26/02/09

NANTES/NAONED — Depuis des semaines ici on ne parle que de la Réunification de la Bretagne, beaucoup nous promettaient une réponse fin février du comité Balladur. Alors que 6 jeunes militants de l'unité territoriale passaient en procès à Nantes, des élus, des patrons, des notables, portaient la volonté de Réunification dans le grand restaurant d'un Breton de Paris. La sphère médiatique bretonne était en ébullition on nous promettait une prise de position sur la Réunification, Le Divellec jugeait bon de se montrer en confident de l'ancien ministre et dévoilait à des journalistes qu'il lui avait confié être pour la Réunification, certains médias annonçaient même la Réunification « écrite noir sur blanc », une effervescence maintenue à un tel point que nombre de Bretons pensaient la Réunification effective.

Selon nous, cette effervescence dans laquelle nous avons tâché de garder la tête froide, traduisait avant tout un sentiment d'attente et d'espoir exacerbé par 37 ans de déception et de promesses non tenues. Voilà ce que disait hier Balladur, reçu par Laurence Ferrari : « On voudrait ramener la France de 22 à 15 régions, c'est faux, ça n'est pas dans le rapport (...) il est dit que l'objectif est qu'il y est des régions plus fortes, plus peuplées, mais ça se fera de façon volontaire et ce sont les collectivités locales intéressées qui décideront, et on n'en cite aucune dans le rapport ».

Donc en fait rien de neuf. Le 16 février nous précisions ici que, du fait de la revendication et de son actualité, le comité Balladur devait trancher sur la question : [voir l'article]. Ils nous laissent sur le statu quo. Il y aurait dans le rapport final une nouvelle possibilité de changement des limites territoriales des régions laissée aux collectivités, mais concrètement nous sommes dans la même situation qu'avant. Nous ne pouvons accepter que l'avenir de la Bretagne réunifiée soit encore placé dans les mains de J. Auxiette et de la région Pays de la Loire, qui se comportent en véritable gouvernement colonial en Pays Nantais en refusant d'écouter la volonté populaire d'unité du territoire breton.

Le comité Balladur et le gouvernement étaient au courant des attentes placées dans ce comité par le peuple breton. Le peuple breton sait aussi que depuis près de trente ans les promesses d'unité du territoire breton, de la droite comme du PS, ne sont pas tenues. Reporter une nouvelle fois la possibilité de répondre à la question de la partition, c'est montrer que « les pouvoirs publics restent indéfiniment sourds, indifférents ou en décalage avec les aspirations des citoyens », ce dont le Conseil général de Loire-Atlantique mettait en garde dans son voeu de 2001 pour l'unité territoriale. Ne pas statuer clairement sur la question le 5 mars, jour de la remise au gouvernement du rapport et de la délibération du jugement des 6 barbouilleurs volontaires à Nantes, amènerait les militants de la Réunification à tirer les conclusions qui s'imposent des méthodes parlementaires, institutionnelles et diplomatiques privilégiées jusqu'à présent. ■

Paris contre les peuples de l'hexagone

Une famille britto-juive sauvée par le chef du PNB

Les maquisards du Groupe "Liberté", composé de membres
 des Bagadou Stourm (ici en uniforme)

Fille de Goulven Mazéas, militant autonomiste breton des années 1920 et 1930, Claudine Mazéas a joué un rôle important dans le renouveau culturel breton de l’après guerre. Dans les années 1950, elle a ainsi collecté des chants traditionnels de Bretagne, notamment la fameuse gwerz Skolvan de madame Bertrand de Canihuel. L’association Dastum vient de sortir récemment un disque sur cette grande chanteuse de tradition, à partir des enregistrements de Claudine Mazéas. En 2006, cette dernière a reçu le collier de l’Hermine en récompense de son action en faveur de la Bretagne. Elle avait alors accepté de répondre à quelques unes de mes questions sur un épisode tragique de sa vie : son arrestation et son internement au camp de Drancy, en raison de ses origines juives. Ce témoignage bouleversant, n’avait alors pu paraître mais il avait été en partie utilisé par Jean-Jacques Monnier dans son ouvrage Résistance et conscience bretonne (Yoran Embanner, 2007). Le voici en intégralité. Outre le rappel des heures sombres de l’occupation allemande et des crimes du nazisme, il apporte également un témoignage intéressant sur le mouvement breton de l’époque.

Goulven Mazéas et les fédéralistes bretons

Claudine est la fille de Goulven Mazéas, un des fondateurs du Groupe régionaliste breton (GRB) et de la revue Breiz Atao en 1919. C’est alors un jeune breton léonard qui vient de connaître l’horreur des tranchées. Comme beaucoup, il en conserve un profond antimilitarisme. Il rejette aussi le nationalisme français ambiant, dans lequel il voit une des causes de la boucherie de 14-18. Donc, il s’engage pour la Bretagne et le fédéralisme dans lequel il entrevoit un antidote aux excès qui ont déchiré l’Europe. En 1927, il est membre du Parti autonomiste breton (PAB), dont il portera les couleurs, en 1930, lors d’une élection législative à Guingamp, avec, notamment, pour slogan « à bas la guerre ». Avec Duhamel et Marchal, Mazéas est, à l’époque, une des figures du courant de gauche de l’Emsav. Lorsque le PAB explose, en 1931, il choisit évidemment de rejoindre le courant modéré, la Ligue fédéraliste de Bretagne (LFB), qui s’oppose aux nationalistes intégraux du Parti nationaliste breton (PNB). L’homme ne goûte guère les totalitarismes de son temps et condamne autant le stalinisme que le national-socialisme qui vient de triompher en Allemagne. Ces idées modérées, il les expose dans un livre paru en 1935, Social-fédéralisme, où il développe un engagement pacifiste, proeuropéen et socialement engagé. Il défend l’idée d’une Bretagne autonome dans une Europe de paix et de tolérance qui, à l’époque, n’en prend pourtant pas le chemin. Goulven Mazéas est un pragmatique, un commerçant en pomme de terre – un tubercule à laquelle il consacrera un autre livre -, installé sur la place de Guingamp. Contrairement à d’autres, il n’est pas coupé du peuple breton.

Goulven Mazéas est aussi marié à une demoiselle Weill, d’origine juive alsacienne. « Nous avons toujours eu ses deux cultures, se souvient Claudine Mazéas. Je les ai accueillies toutes les deux, elles font partie de mon identité. » Après l’échec de la LFB, en 1935, Goulven Mazéas cesse de militer, mais garde des contacts dans le mouvement breton.

L’hermine et l’étoile jaune

Les choses se compliquent avec la guerre. La famille vit toujours à Guingamp. « Avec mon frère, nous n’avons pas eu à porter l’étoile jaune, confie Claudine Mazéas. Nous n’étions qu’à moitié juifs… Mais ma mère l’a eue. » La jeune Claudine qui s’intéresse à la matière bretonne se souvient d’avoir été étonnée « de la facilité avec laquelle mon père m’a laissé partir à un camp des bagadoù stourm, en 1943 dans les monts d’Arrée. Il ne goûtait guère, pourtant, les idées de Yann Goulet, alors me voir rejoindre les jeunesses du PNB, c’était étonnant ! Lui qui m’interdisait pas mal de choses, me permettait également de participer aux activités de l’Institut celtique de Roparz Hemon, à Rennes où j’étais lycéenne. Il devait se dire que c’était bien que nous fréquentions ces organisations, que cela pouvait nous protéger. Cela étant, à l’époque, nous ne savions rien des camps de concentration. Ce n’était pas dévoilé. Personne ne pouvait s’imaginer ce qui se passait là-bas. Mon père pressentait à juste titre qu’il y avait du danger. »

Au fur et à mesure, la pression se fait plus forte. « L’abbé Louis Le Floch, dont le nom de plume en breton était Maodez Glanndour, a proposé de nous baptiser, mon frère et moi. C’était une protection supplémentaire. C’est aussi avec lui que j’ai commencé à apprendre le breton. Ma mère, en tant que juive, était soumise à un couvre-feu. Pour qu’elle continue à suivre les cours d’histoire de Bretagne qu’il donnait à Guingamp, il a changé l’heure des cours. Quand je pense qu’on l’a récemment traité de collabo ! D’une manière générale, je dois dire que les gens du mouvement breton ont été très chics avec nous à cette époque. Je n’ai jamais entendu la moindre remarque antisémite en tout cas. »

Ces relations dans le mouvement breton ne suffisent pas. En décembre 1943, les Mazéas sont dénoncés. Comme juifs. La famille est arrêtée. « Je me souviens d’arriver à la maison et de voir mon frère, dans une voiture que je ne connaissais pas. Il m’a fait un signe pour m’avertir et me dire de partir. Je n’ai rien compris. Quand la voiture a démarré, je l’ai suivie en courant. Ils m’ont cueilli à l’arrivée, devant la prison de Guingamp. » Elle restera quelques jours dans ce curieux bâtiment datant du début du XIXe siècle et construit sur un plan pennsylvanien, qu’on rencontre d’habitude aux États-Unis. « Cela me fait mal au cœur de la voir se dégrader. On a même parlé de la détruire. C’est un lieu de mémoire. Je pense à tous ces jeunes résistants qui y ont été internés. Certains y ont passé leur dernière nuit avant d’être fusillés par les Allemands. Cela impose un certain respect. »

Avec son frère, sa mère et sa grand-mère, ils sont ensuite conduits à la prison de Saint-Brieuc. Les conditions ne sont pas trop dures. Ils peuvent correspondre, lire, recevoir des visites, notamment de Jeannette Queillé, secrétaire de Maodez Glanndour et des sœurs Le Goas. « Je me souviens d’un Allemand très gentil, qui pleurait en disant que la guerre était un grand malheur. Comme quoi, c’est compliqué. Dans l’ensemble, nous avons surtout eu affaire à des policiers français plus qu’aux Allemands. Les Français étaient les pires. Ce sont eux qui faisaient le travail des nazis. »

Déportés à Drancy

À l’extérieur, Goulven Mazéas s’active et tente tout pour les sauver. Il ne peut cependant empêcher qu’ils soient envoyés dans le sinistre camp de Drancy, où est regroupée une grande partie des juifs français avant d’être convoyés vers les camps d’extermination. « Nous y sommes restés un mois, indique Claudine Mazéas. J’en ai assez peu de souvenirs, car j’avais contracté une pneumonie qui m’a beaucoup affaiblie. Mais ce dont je me souviens, je ne peux l’oublier. C’était un vrai camp de concentration, c’était affreux. On entendait souvent des cris, ceux des gens qui montaient dans les convois ou ceux des gens qu’on supprimait. Je me souviens aussi de la visite de hauts dirigeants SS. »

Comme beaucoup de survivants, Claudine Mazéas ne peut se départir d’une certaine culpabilité, celle d’avoir survécu. « Si nous n’étions pas sortis, je ne me fais aucune illusion sur notre sort. Drancy, c’était l’antichambre d’Auschwitz. Je me souviens particulièrement d’un jeune garçon de mon âge, avec qui je parlais beaucoup de musique. Pour passer le temps, on chantait ensemble, sur les lits superposés de notre baraque, notamment le chant des marais, qui est devenu un des symboles des déportés. J’aurais beaucoup aimé le revoir, comme d’autres que j’ai connus à Drancy. Mais il a dû partir en fumée à Auschwitz. »

À l’extérieur, Goulven Mazéas remue ciel et terre pour sauver sa famille. « Il disait toujours qu’il serait allé voir le diable s’il l’avait fallu pour nous protéger. » Il fait aussi jouer de ses relations. « Yves Delaporte, un des dirigeants du PNB, parlait bien allemand. Il est allé plusieurs fois à la Gestapo de Rennes pour essayer de nous faire sortir, mais il a été débouté. » Le salut viendra d’une voie étonnante. « Début février 1944, on nous a appelés et on nous a fait entrer, par une porte discrète, dans un petit bureau. Un Allemand en uniforme nous dit de sortir du camp et, surtout, de ne pas nous faire reprendre sinon nous serions déportés aussitôt. On s’est retrouvé dans la rue, avec mon frère qui avait été rasé, ma mère et ma grand-mère qui ne voulait pas partir. Elle s’était en effet faite des copines juives alsaciennes et ne voulait pas les laisser ! » L’Allemand en question est en fait un ancien autonomiste alsacien, que Goulven Mazéas et Delaporte ont retrouvé. Il a fait jouer une clause de faveur dont pouvaient bénéficier certains juifs étrangers, espagnols et portugais notamment. « Il nous a sauvés, parce qu’il avait été ami de mon père dans les années 1930. Ils étaient alors tous les deux fédéralistes européens. Nous avons eu une chance incroyable, car presque personne n’a échappé de Drancy, même pas des gens riches comme les Rothschild. Nous avons eu beaucoup de chance, car nous avions été désignés pour le convoi du 10 février pour Auschwitz. À quelques jours près, nous aurions été déportés et probablement assassinés. »

La famille est ensuite rejointe par Goulven Mazéas et cachée en région parisienne. Les troupes alliées approchent de la capitale durant l’été 1944. Mais, un jour que Daniel Mazéas est parti au ravitaillement, il est reconnu par un mouchard qui l’avait vu à la prison de Saint-Brieuc. Dénoncé, Daniel Mazéas est envoyé à la prison des Tourelles et fouillé, revolver sur la nuque. La famille va subir de nouvelles avanies. Dans un témoignage du 23 mars 1947 à la justice française, la mère de Claudine raconte les faits : « Ensuite, venus perquisitionner à notre domicile, nous avons été de nouveau arrêtés, y compris mon mari. C’était le service français de la Gestapo, ramassis de miliciens de PPF [Parti populaire français] et autres. Au moment de mon arrestation, on nous avait téléphoné. Comme ma fille se refusait à dire le nom de la personne, le chef nous a dit : « Nous savons très bien que c’est Yves Delaporte, si nous tenions ce salaud-là ! » Puis, quelques minutes après : « Nous allons de ce pas l’arrêter, les frères Delaporte sont des gaullistes et leur PNB est anglais ». » Claudine Mazéas se souvient, quant à elle, que « Heureusement Papa avait tout son argent sur lui. En fait, les miliciens l’ont rançonné, puis nous ont relâchés. La Libération approchait, les miliciens devaient déjà songer à fuir… »

Après-guerre, La famille Mazéas restera profondément marquée par l’épreuve. Mais elle n’en avait pas tout à fait fini. Goulven Mazéas sera de nouveau dénoncé… comme Breiz Atao et autonomiste breton. Ce qui lui vaudra un nouvel interrogatoire, mais les poursuites seront rapidement abandonnées. Claudine s’engage activement dans la promotion de la culture bretonne. Appuyée par deux anciens résistants, Pierre-Roland Giot et René-Yves Creston, elle réalise une série de collectes sur la tradition populaire de l’île de Batz, du Trégor, de la haute Cornouaille qui demeurent des références.

L’histoire des Mazéas n’en est sans doute qu’une parmi tant d’autres dans ce conflit qui a broyé tant d’innocents. Alors que les témoins des années les plus sombres du XXe siècle se font de plus en rares, que les historiens continuent un travail parfois difficile sur cette période complexe. Alors que, trop souvent, les amalgames les plus désagréables sont commis sur la question, recueillir le témoignage de Claudine Mazéas n’apparaissait donc pas dénué de sens. Il n’entraîne bien évidemment à aucune généralisation, mais tend à démontrer que la réalité du mouvement breton durant cette période est bien plus compliquée qu’on veut parfois le faire croire.


http://ablogjeanfloch.over-blog.com/article-28265993.html

jeudi 26 février 2009

Propagande républicaine colonialiste

"LKP : Le masque tombe

Très populaire au début du mouvement de grève, le Collectif LKP est désormais ouvertement critiqué pour ses méthodes brutales, voire totalitaires. Menaces, intimidations, violences, nombre de Guadeloupéens sont exaspérés. Revue de presse hexagonale."

RFO.FR

C'est le ton général de la contre-offensive du gouvernement qui contrôle étroitement tous les médias français. On la retrouvait avant hier sur France 2, hier dans Le Figaro et se répand désormais partout. Salir pour discréditer, dans la grande tradition autoritaire jacobine et franco-parisienne.

Le LKP occupe RFO en Guadeloupe

"Un texte en surimpression sur la mire de RFO annonce "Prise d'antenne à 13 heures (18 heures à Paris) en présence du LKP", a constaté sur place un correspondant de l'AFP. L'antenne, jusqu'alors silencieuse, diffuse depuis 12 h 45 musique et chansons militantes. Les manifestants s'opposent à "un projet de la direction de RFO de diffuser RFO-Guadeloupe depuis Paris", selon François-Joseph Ousselin.

Selon la SNJ-CGT de l'audiovisuel et la CSA (Confédération des syndicats autonomes), première organisation syndicale de RFO outre-mer, le leader du LKP, Elie Domota, figure parmi les manifestants présents dans les locaux."

Le Monde

Une chaîne pour les colonies extra-européennes de la France gérée depuis Paris, le paternalisme raciste et colonialiste républicain est sans limite...

Le rapport Balladur: le point de vue de WSB

Service minimum donc pour nos chers technocrates parisiens qui auraient pu au final s'abstenir de faire un comité de réflexion qui s'est borné à de timides propositions.

Il faut bien être en France, dans un système républicano-monarchique, pour qu'une caste de privilégiés, les élus républicains, puissent avoir une si grande capacité de nuisance, une si grande inertie face au changement, le tout au nom de "l'intérêt général" ! 

L'hypocrisie est on le sait, une qualité française par excellence.

On ne touchera pas au département pour ne pas déranger ceux qui vivent de ce fromage aussi inutile que moisi. On ne touchera pas aux 36 000 communes. Le nombre comme les frontières des régions seront modifiées...Si les barons locaux le veulent bien. Bref on ne touchera à rien.

La réforme en France est impossible. Trop de gens vivent de ce système comme autant de rois Nègres. Comme en tout dans ce pays, le peuple désorganisé selon un méthodique plan de "délégation" républicaine laisse son avenir à des féodaux qui ont toujours une bonne excuse pour préserver leurs prébendes. Nos profiteurs font tourner leurs moulins à prière en évoquant la "République" comme un mantra à l'instar des moines tibétains pour écarter le démon de la modernité. Ces vieux bonzes sexagénaires aiment cette république de vieux cumulards qui le leur rend bien.

Le PS de l'alcoolique Martine Aubry annonce faire la liste des attaques "à la République". La république ce n'est même plus chez les français un système politique, c'est une église voire une secte. Tels des raëliens la "république" devient avec eux une entité abstraite flottant dans les airs et auquel tous doivent déférence. La Vierge elle même ! Il faut avouer qu'on nous dit assez de ne pas aller voir derrière ce mot ce qu'il y a en réalité de magouilles, de cliques affairistes, de politocards. Derrière ce brouillard des "valeurs républicaines" censé décourager le curieux trop audacieux par des mots grandiloquents, vivent en rapaces quelques centaines de milliers de gens du sérail cooptés ayant droit de vie et de mort sur la société civile.

Seul un coup de balais général pourra débarrasser le pays de cette nuée de vampires blanchis sous le harnais. Avec un coup de pied au cul en prime.

En Bretagne, pour une fois, avouons que nous avons fait exception. Les élus d'habitude si médiocres ont montrer un peu de vigueur pour s'unir sur une question consensuelle: la réunification. Et Dieu sait que c'est là un microscopique enjeu si l'on se compare à la Catalogne ou à l'Ecosse... Les patrons, oubliant leur réserve de gestionnaires fatigués, ont osé faire bloc. Les partisans célèbres de la diaspora servant de mercenaires médiatiques. La voix bretonne a sur ce coup ci existé, monolithique. 

Mais alors qu'arrivera t'il si cette belle unanimité ne donne rien ? 

Nous l'ignorons. Mais on peut dire d'ores et déjà que la France est une vieillerie que même des réformes au rabais terrorisent. Un bunker de privilèges ou règnent essouflés des vieillards sans imagination essayant de se survivre à eux mêmes. Des cumulards blindés, orgueilleux cuistres, qu'une bonne rafale de mitrailleuse aurait la vertu de remettre à leur place.

Car enfin en Europe en 2009, si rien ne peut advenir dans le calme serein des débats démocratiques, qui en Bretagne sont toujours fort courtois et posés, que faudra t'il à cette bande de sangsues pour comprendre qu'il est grand temps qu'ils dégagent et qu'il laisse la place au peuple ? Oui on sait que chez les jacobins parisiens, le peuple "ça pue, c'est sale, ça ne comprend rien". Mais c'est pourtant lui, excusez, qu'en démocratie dirige. La question n'est pas mince: il faut faire de la France une démocratie, non plus populaire comme en Corée du Nord, mais réelle comme en Espagne, en Allemagne, au Royaume Uni.

Les banlieues ne souffrent pas moins des mêmes comportements, non plus que les PMI PME. Tous confrontés à une même bande de technocrates omnipotents sans vision qui les pressurent pour rester en haut d'un cocotier tricolore.

Alors les bretons, s'ils n'obtiennent pas sur ce dossier satisfaction, sauront que seul les coups font avancer la France. C'est triste mais c'est ainsi.

mercredi 25 février 2009

Portes Ouvertes à Diwan Kemper

Communique de presse

Source : Ti ar Vro Kemper
Porte parole: David Ansquer
Publié le 24/02/09

QUIMPER/KEMPER — Les écoles Diwan de Kemper (Penhars et Kerfeunteun) organisent les 6 et 7 mars 2009 des portes ouvertes.

Le 6 mars l'école organise aussi une conférence avec Eliane Kerjoant sur « L'expérience de Diwan »

À Ti ar Vro Kemper.

Le SLB (syndicat des travailleurs de Bretagne/Sindikad Labourerien Breizh) appelle au soutien des peuples colonisés

http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=14139

Le ploukisme provincialiste français contre le nationalisme breton


« La tentative de remise en vogue du folklore gallo, qui en soi n’avait rien de méchant, a suggéré aux observateurs gouvernementaux un moyen perfide d’empêcher les jeunes Hauts-Bretons de ce qu’ils sont, des celtes et non des gallo-romains, à travers les danses, les chants et la langue celtique. Le kan-ha-diskan replonge les participants dans la communauté du clan, les gwerz, la langue bretonne font monter chez ceux qui les absorbent comme un élixire, l’appel du sang. C’est cela qu’il fallait empêcher, quand les festou-noz, à Nantes, qui attiraient jusqu’aux Angevins et aux Vendéens, faisaient trembler le clignotant de l’unéindivisibilité.

Le patois, c’est amusant, ça ne gêne personne. La gigouillette ou la polka-piquée nous font jouer le rôle de faux paysans rigolards à la mode française. Le folklore gallo, en un mot, n’est pas une école de plastiqueurs. Mais c’est un bon moyen de couper en deux culturellement la Bretagne, après l’avoir diminuée physiquement en l’amputant de sa partie la plus peuplée et la plus industrieuse. La promesse de faire renaître la culture du « peuple gallo » était une farce puisqu’une telle culture n’a jamais existé au sens où nous accordons à ce mot et n’existera pas davantage dans l’avenir, mais ce fut une excellente manœuvre politique et un rude coup porté à la renaisssance nationale de Breizh. Un signe de l’affaissement politique chez nous, depuis que règne la loi des faux-nez, est que cette imposture, non seulement n’a provoqué aucune réaction de rejet, mais a déchaîné l’enthousiasme dans certains milieux, comme si le président de la République, qui a enterré le régionalisme et proclamé sa volonté de maintenir les départements et la centralisation, pouvait avoir l’intention de restituer son génie à la Bretagne ! »

Olier Mordrel, L’Idée bretonne, éditions Albatros, 1981

TV Breizh sur la TNT en 2012


"Alors qu'a été accordée en 2012 l'accès à un canal gratuit supplémentaire sur le numérique à toutes les chaînes dites "historiques", TF1 a choisi de laisser sa chance à sa chaîne bretonne TV Breizh."

Source Blog de Morandini

http://www.tele7.fr/tv/news-tele/tv-breizh-accessible-sur-la-tnt-gratuite-en-2012/(gid)/741914

"La marmite jacobine en ébullition"

Communique de presse

Source : Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l'Homme
Porte parole: Angèle Jacq
Publié le 25/02/09

LANDUDAL — Le rapport Balladur n'est pas encore sorti que les «fuites», organisées ou pas, font bouillir la marmite jacobine des élus conservateurs de tous bords ! Une partie du PS s'accroche aux branches autant que les conservateurs de droite, en gros tous ceux qui ne veulent pas entendre parler de réformes du millefeuille administratif, qui, plus que jamais, prend eau de toutes parts.

En effet, aujourd'hui aggravé par la crise mondiale, on touche les abysses d'un déficit inégalé si ce n'est celui du trésor royal d'avant révolution de 1789. Or, et comme les nobles privilégiés de l'époque, - ces élus dont le mouvement transcende tous les partis - défendent becs et ongles jusqu'au plus ridicule des strapontins. Que de protestations de la part de ceux-là qui bénéficient des largesses de Marianne ? Incapables de citoyenneté véritable afin d'accompagner les réformes urgentes qui permettraient de substantielles économies et une plus grande efficacité de gestion, ils regardent à la courte-vue comment pouvoir… être réélus. On roule à tombeau ouvert vers la banqueroute mais qu'importe ! Les mandats, tous les coûteux mandats superposés, sont à sauvegarder, pour le bonheur de la fratrie politique !

Qu'importe la facture, le « beulou » de service paiera mais lui demandera-t-on enfin son avis !

Car reste un petit détail gênant : ce dernier est fatigué de payer. D'autant que l'on ne peut indéfiniment le plaindre sur le registre de la vie chère et le faire cracher au bassinet pour grassement entretenir cette pléthore de cages dorées avec leurs émoluments, défraiments, liste civile, frais de bouche et de voiture, voire, de logement ou d'hébergement, et l'on en passe, sans oublier les frasques de campagnes électorales sans commune mesure avec les réalités du pays et son devenir… Toujours sur un grand pied et sous les dorures d'une République qui, depuis longtemps et à force d'empiler et de multiplier les strates, n'est plus une démocratie. L'a-t-elle jamais été d'ailleurs ?

Dans ce fatras de conservatisme de tous poils, la baronnie socialiste des Pays de la Loire atteint une originalité toute particulière. En effet, son gousset déverse à flot les deniers du contribuable breton de Loire-Atlantique afin d'abonder une curieuse publicité : celle de faire exister une région fabriquée de toutes pièces et qui veut retenir dans ses filets ce département breton en niant effrontément sa bretonnitude historique ! Pire, Monsieur Auxiette traite de colonisateurs les Bretons de Bretagne administrative, oubliant sans vergogne, que c'est précisément sa Région qui colonise le cinquième du territoire historique de la Bretagne, mettant ses pas dans ceux du gouvernement de Vichy de sinistre mémoire !

Une conduite inacceptable, et des mots que l'on ne peut tolérer de la part d'un élu, que les élus de la Bretagne entière devraient ramener à un plus juste regard sur la démocratie et l'histoire. Car le territoire historique fait partie des droits de l'Homme et donc des peuples, avec leurs cultures et leurs langues. Les élus de Nantes devraient y réfléchir qui reçoivent ces jours-ci colloques et conférences sur le sujet… Mais c'est vrai, les droits de l'Homme en France sont à usage international et ignorés en application interne ! Pourtant l'ONU, la Cour européenne des droits de l'Homme, la Commission européenne, le Conseil de l'Europe l'on rappelé maintes fois, et récemment encore, à la France.

Alors commission Balladur ou pas, il est temps que ça change, non ? ■

Le président de Bretagne Réunie appelle à la mobilisation

Diwan: portes ouvertes à Gwenned/Vannes



L'école Diwan de Vannes organise des portes ouvertes le vendredi 6 mars, de 9 heures à midi et de 13 h 30 à 17 heures et le samedi 7 mars, de 9 heures à midi.

Vous y serez accueillis par l'équipe pédagogique et l'association des parents d'élèves (AEP, Association d'Éducation Populaire).

Diwan propose une enseignement multilingue, breton par immersion et français, puis une troisième langue dès le CE1.

L'école de Vannes se situe entre Vannes et Séné, l'accès par la voie express est immédiat par l'échangeur de la route de Rennes. A proximité de nombreux secteurs d'emplois, d'entreprises et d'administrations, elle offre des services de cantine et de garderie.

Depuis plus de 30 ans, Diwan dispense un enseignement dont l'efficacité n'est plus à démontrer.

Pour l'école Diwan de Vannes
Le Président de l'AEP : Gaël Le Sauce
Le Directeur : Bertrand Deléon

[Voir le site]; de Diwan Breizh
[Voir le site] de Diwan Morbihan.

École Diwan de Vannes
Impasse Bohalgo
56000 Vannes
Tél. 02 97 47 85 92 / 06 11 51 43 15. ■

François Goulard partisan de Vannes comme capitale de la Bretagne



"François Goulard, député-maire de Vannes, est l'un des premiers parlementaires de l'Ouest à avoir signé la Déclaration en faveur de la réunification de la Bretagne. "C'est important car l'occasion de modifier les frontières de notre région ne se représentera pas. Ce n'est pas excessif de dire que c'est historique. C'est bien évidemment une question culturelle à ne pas négliger", a-t-il déclaré.

"Mais sur un plan pratique, cette réunification est une opportunité car elle permettrait des investissements régionaux plus importants. Aujourd'hui, le grand port breton c'est Nantes-Saint-Nazaire. Mais actuellement, la région Bretagne n'investit pas dans cet équipement. Demain, elle le pourra ! En matière de recherche aussi, ce serait très important. Rennes et Nantes pourraient ainsi jouer la carte de la complémentarité ", a-t-il encore dit.

Quant au débat sur le choix de la future capitale bretonne en cas de réunification, François Goulard veut mettre tout le monde d'accord : "Si on n'arrive pas à trancher entre Rennes et Nantes, Vannes peut-être candidate", s'amuse-t-il."

dimanche 15 février 2009

Le Gwenn ha Du sur les plaques

Via Ouest France Info

Plaques minéralogiques : le ministère de l'Intérieur accepte le Gwen ha du


Dans le Journal Officiel du 12 février, le ministère de l’Ecologie et de l’Aménagement du territoire a publié l’arrêté fixant les modalités d’entrée en vigueur des nouvelles plaques d’immatriculation des automobiles le 15 avril. 

Ce texte précise très clairement, sans nuance ni exception, que l’identifiant régional figurant sur ces plaques sera le « logo officiel de la Région ». Une disposition qui inquiétait, et mettait déjà en colère tous ceux qui espéraient voir figurer le drapeau breton sur leur voiture. Le « logo officiel » de la Région Bretagne n’est en effet pas le fameux Gwen ha du, mais une hermine stylisée.

Sur son site internet, le ministère de l’Intérieur corrige le tir. L’identifiant régional retenu pour la Bretagne sera bien le gwen ha du. Conformément au vœu exprimé en octobre 2006 par les élus régionaux, rappelle le préfet de Région.

vendredi 6 février 2009

Tous à l'assaut !

Un Breton refuse de payer des impots français en Bretagne

COMMUNIQUE
Source : SKOED DU
Porte parole: Vincent Le Floc'h
Publié le 6/02/09
NANTES/NAONED — Le 3 Fevrier 2009, VISAN AR FLOC'H refuse de payer la taxe d'habitation pour avoir résidé à Nantes en 2008. En effet, il condamne la France d'avoir imposé aux bretons des impôts illégaux, et refuse de participer à cette mascarade.

Monsieur Ar FLoc'h appel TOUS les Bretons à prendre conscience du sujet et réagir au plus vite !

Voici le courrier envoyé au comptable public:

Monsieur, ou madame, Le Comptable Public français (e) à Nantes (Bretagne),

Je vous contacte aujourd'hui, car je n'ai eu le temps de le faire du fait de mon déménagement et du projet de création d'entreprise que je lance ces derniers temps, pour vous tenir informé (e) de mes objectifs concernant le paiement de l'impôt dit “taxe d'habitation” que vous me sommez de régler avant trente jours à compter de ma reception (aujourd'hui même) pour un montant de 227 € deux-cent vingt sept euros majoré de 10 % (23 € vingt trois euros) faisant un total de 250 € deux cent cinquante euros: je ne compte pas accéder à votre requête. Je m'explique :

Je résidais en 2008 un appartement situé 12 rue Baron à Nantes. Nantes est une ville de bretagne et capitale du pays Nantais, pays Breton ! Le pays Nantais fait parti du territoire défini comme BRETAGNE par l'édit de 1532, édit qui rattache la Bretagne à la couronne de France. Cet édit garantie, qu'en Bretagne, il ne peut être institué par la France des nouveaux impôts... la taxe d'habitation étant impôt nouveau et français de surcroit, il est illégal en Bretagne ! Vous ne pouvez imposer un seul Breton pour ce motif et dans ces termes ! JE SUIS BRETON, CORNOUAILLAIS, NE A NANTES, BRETAGNE ! JE NE SUIS DONC PAS REDEVABLE DE QUELCONQUES IMPOTS FRANCAIS POUR MON SEJOUR DANS UN APPARTEMENT SITUE EN BRETAGNE !

Après remontée vers vos supérieurs, je suis persuadé que vous vous documenterez sur le sujet et qu'il vous sera indiqué une méthode quant à ces recherches: vous me répondrez ensuite que l'édit ne peut plus être appliqué depuis 1789, ablolition des privilèges et par la même des privilèges Bretons. J'anticipe votre réponse en vous informant que l'édit de 1532, pour la France doit être appliqué encore aujourd'hui, car non abolie à la révolution, et jamais contre-dit depuis par aucune loi française, ni même sous la Vème république ! La loi pétain de 1941 excluant de bretagne la Loire Atlantique, n'est pas légale en Vème république car engagée sous régime de vichy, et plus largement illégale aux yeux du traité de 1532 qui engage la France à ne faire de découpage territorial en Bretagne... l'existence même des départements est illégale car la Bretagne est organisée en BRO ou PAYS qui ne reprennent pas le découpage français !

L'édit de 1532 est défendu illégal par Dr Marie Kerhuel, docteur en droit, ainsi que par Dr Louis Melennec, docteur en droit et en medecine. La France n'a jamais été chez elle en Bretagne ! Juridiquement, la Bretagne est restée indépendante et n'a jamais été française ! La France OCCUPE ILLEGALEMENT la Bretagne et instaure des impôts et taxes qu'elle N'A PAS LE DROIT DE PERCEVOIR !

JE NE PAIERAIS DONC PAS D'IMPOTS FRANCAIS POUR AVOIR RESIDE EN BRETAGNE !

Je suis tout à fait enclun à payer mes impôts pour le logement que j'occupe actuellement, en France dans le maine-et-loire, je paierais même mes impots pour la société que je créé car elle sera crée en France mais il est hors de question de me soumettre à l'occupation française en Bretagne. JE NE RECONNAIS PAS L'AUTORITE FRANCAISE EN BRETAGNE, ET IL EN SERA AINSI POUR TOUJOURS ET POUR TOUS MES DESCENDANTS !

Merci d'abandonner vos dossiers, démarches, procédures me concernant et concernant tous les Bretons ! Fermez les bureaux et partez de Bretagne ! Dans le cas où vous persisterez, croyant comme d'habitude que la France a raison, que vous avez raison de réduire nos droits à néant, raison de violer vos propres lois, illégales elle-même au regard du droit médieval, raison de nous occuper depuis 477 ans quatre cent septante sept années, raison d'avoir soumis notre peuple à VOS règles, alors que vous disiez présever NOS DROITS... je sais que vous me poursuivrez en justice ! Cet assignation après m'avoir menaçé alors que la Bretagne est indépendante juridiquement, relançera le débat public et je me ferais un plaisir de contacter les médias, ainsi que tous mes partenaires et collectifs politiques Bretons auxquels j'appartient moi même, étant membre fondateur de l'un d'entre eux !

Cordialement, VISAN AR FLOC'H Copies faites au ministère des finances et au tribunal administratif. ■

mercredi 4 février 2009

Kristian Troadeg apporte son soutien au front unitaire breton contre l'écotaxe

Mais où sont les postiers d'antan ?

CHRONIQUE
Source : dihunomp
Porte parole: Paul Chérel
Publié le 3/02/09

CHOISIR — Mais où sont les postiers d'antan ? La Poste, ce service public que le monde entier nous enviait, paraît-il, vient d'entrer, croit-elle, dans la modernité du XXIe siècle en s'équipant de logiciels ultra performants qui trient le courrier à une vitesse supersonique dans des “centres de tri” qui, comme le nom l'indique sont “centralisés” et dont la supériorité sur le bon vieux système de compostage qui permettait à chacun de savoir d'où provenait le courrier qu'il recevait, est le parfait anonymat d'un numéro.

Mais cet immense “progrès” destiné, nous dit-on, à une plus grande rapidité, dans l'acheminement du courrier, donne naissance à un sérieux “problème” car les logiciels, acquis probablement au rabais, ne savent lire que le bon français tel qu'enseigné à l'école républicaine et défendu, bec et ongles par l'Académie Française. Un rien les arrête. Le c'h de Gommenec'h (22290), de Penmarc'h (29760) ou celui de Crac'h (56950), le ñ de Fañch ou la simple mention Aotrou ou Itron devant un nom, bloque tout le système. Devant un tel “cataclysme”, la Poste vient de demander à tous les maires de Bretagne bretonnante de franciser les noms des villages et lieux-dits de leurs communes, ainsi que ceux des rues de leur bourg car ils rendent difficile le travail des postiers. Comme on le voit, on n'a pas peur du ridicule à La Poste.

Toujours est-il que cette ineptie a causé un vif émoi chez les Bretons. Certains ont voulu saisir le Conseil régional, comme si ce Conseil avait un quelconque pouvoir contre une Administration, d'autres ont écrit à un certain Yves Amiard, directeur de la Poste en région bretonnante par qui, semble-t-il, tout est arrivé, d'autres ont eu une meilleure idée, c'est de saisir l'Union européenne pour dénoncer cette imbécillité qui va à l'encontre de ses projets d'internationalisation des services postaux. Et ceci intervient précisément au moment où la France vient d'incorporer les langues régionales dans son patrimoine (art. 75 de sa Constitution).

Mais où sont les postiers d'antan qui ne s'arrêtaient pas à de telles gamineries et mettaient un point d'honneur à délivrer le courrier le plus consciencieusement possible ? François Villonnec (alias François Villon, le poète disparu) suite de son article : Inculture

A l'appui du texte que nous a fait parvenir notre ami François Villonnec, publié en page une de la présente édition, nous voudrions suggérer à “la Poste franchouillarde” qu'au moment d'introduire dans ses logiciels, le “c'h” breton - qui est, rappelons-le lui, une seule et même lettre dans l'alphabet breton - en plus du “ñ” breton et espagnol, elle n'oublie pas, si elle veut rester dans le coup de l'Europe, d'introduire aussi le “o” barré”, le petit “°” sur les a, scandinaves, le “sz” et les trémas sur les o, a, et u allemands, ni les cédilles, accents circonflexes à l'envers, etc. apparaissant chez nos amis tchèques, croates ou turcs sur des s, des c, ou encore des g.

Mais nous n'irons pas jusqu'au cyrillique, ce serait trop lui demander à la “pauvre”.

Paul Chérel. Articles publiés dans le N° 16 de « l'Heure du réveil - Dihunomp » ■