vendredi 30 janvier 2009

Gwerz dom yabb derrian

Grèves: les ennemis du peuple dans la rue

Les récentes grèves auxquelles nous avons assisté ont été le fait de la caste de la république étatiste, c'est à dire la fonction publique.

L'alibi est connu, ils manifestent pour "les salariés". Mais lorsque l'on regarde de plus près on voit que ce sont les privilégiés de l'état français jacobin qui défilent en rangs serrés (ils n'ont pas les contraintes du privé) dans les rues. Ainsi 25% des membres de la fonction publique ont défilé hier. Sachant que celle ci représente 6 millions d'individus (proportion plus forte que la Chine communiste par rapport à la population active, soit 25%), nous avons eu 1,5 million d'entre dans les villes de France, ce qui correspond aux estimations avancées par la presse.

Emmenés par des syndicats qui ne représentent qu'eux mêmes (8% de la population active) mais surreprésentés au sein de la caste privilégiée de la république, c'est à dire la fonction publique, ces masses se disaient incarner "le peuple". Même l'UMP s'est bien gardée de dire que nous avions là à faire au pilier de la France: le personnel l'état jacobin et seulement lui. C'est que la "droite" française est aussi étatiste que la gauche, c'est à dire que la "droite française" est de gauche et certainement pas libérale sur le plan économique (Barrack Obama faisant figure d'extrémiste ultra-libéral à coté de Nicolas Sarkozy).

Les ouvriers, les artisans, les petits patrons, les cols bleus, tout ceux là ne pouvaient les rejoindre. Parce qu'ils ont des contraintes en tant que membres de l'économie privée compétitive d'une part et parce qu'ils sont les premières victimes des privilèges de classe de la fonction publique d'autre part et que d'instinct, c'est un sentiment de colère qui les anime lorsqu'ils voient ces privilégiés se plaindre alors qu'ils ne sont pas menacés par la crise.

En effet cette fonction publique passe son temps à vomir un secteur privé qui est l'exclusif pourvoyeur de fonds du système qui la fait vivre. Car dans cette crise, ce sont les licenciements et l'impossibilité de contracter un prêt qui forment les deux points noirs. Hors de par leur embauche à vie, ces derniers sont majoritairement épargnés par les licenciements et donc reçoivent une confiance plus grande de la part des banques. Et même au SMIG, lorsqu'il est à vie, c'est toujours infiniment plus enviable que celui de l'ouvrier d'usine qui peut être licencié du jour au lendemain...

Ceux qui sont donc le moins touchés par la crise, sont ceux qui défilent aujourd'hui au nom de ceux dont ils veulent augmenter le dépouillement via des prélèvements qui se traduisent par le mot d'ordre "plus de moyen, plus de social, plus d'état". Le voleur de poules prétend se faire l'avocat du poulailler... contre les voleurs de poules ! Diversion bien connue et entretenue par de puissants relais médiatiques, notamment radios et télévisions d'état tenues par les syndicats étatistes.

Pour les nationalistes bretons, il est essentiel de dire que la classe laborieuse, artisanale, patronale et ouvrière est prise en otage par une caste d'état qui règne comme une oligarchie parasite sur un corps exsangue à force de passer à la caisse. Car si le chomâge pourrait paraître moins fort dans un premier temps du fait que 25 % de la population ne peut être licenciée, le coût en prélévements fiscaux sur la classe laborieuse du secteur privé avec le ralentissement économique va fragiliser davantage celle-ci. Déjà ric rac, le poids des impôts nécessaires à payer le train doré des salariés d'EDF risque d'être fatal aux petites entreprises.

Mais cela importe peu: la justice, la police, l'éducation dite nationale, le fisc, EDF, la SNCF, les élus (en majorité fonctionnaires) et les technocrates sont protégés. Ou serait donc le problème ? Si la caste qui contrôle la vie quotidienne va bien, pourquoi le peuple se plaindrait ? Et si la caste va mal, pourquoi le peuple ne se plaindrait il pas aussi ?

Socialement parlant, la libération bretonne est la réponse qui propose tout simplement de rompre avec ces privilèges de classe corporatistes et conservateurs qui minent l'activité économique dont vit 75% de la population active. On notera au passage la contradiction de fond de syndicalistes se présentant comme marxistes alors qu'objectivement ils représentent un corps parasite sur le secteur productif et qu'il lutte non pas dans une optique de progrès commun mais bien d'intérêts petit-bourgeois.

Qui plus est, la fonction publique étant le personnel d'occupation, il est le premier à cibler tant pour des raisons politiques que sociales et économiques. Dans la lutte de libération, il a là des soutiens à trouver dans la population authentiquement laborieuse contre la caste d'état représentant l'occupant. Aucun sentimentalisme ne devant paralyser la froide logique permettant au peuple breton de s'émanciper de la tutelle française si injuste, si aberrante économiquement et socialement et si archaïque. Les individus se revendiquant de l'idée nationale bretonne mais qui commettraient la grossière contradiction qu'il y aurait à réclamer l'indépendance tout en soutenant le renforcement de la présence de l'état français via sa fonction publique, ne pouvant être que des ignares ou des imposteurs.

Ces grèves sont celles des ennemis du peuple breton à égalité avec les grands groupes transnationaux qui ont mené le système à la crise que nous connaissons.

30 Janvier 1793: Mort du marquis de La Rouërie, compagnon breton de Georges Washington et héros de la Guerre d'indépendance des États-Unis


Bien avant l'engagement officiel de la France aux côtés de la jeune république américaine en guerre contre l'Angleterre, un certain nombre de volontaires allèrent mettre leur épée au service de la cause de l'indépendance des États-Unis et il y eut parmi eux des Bretons, dont le plus fameux fut Armand Tuffin, marquis de La Rouërie, qui devint l'ami de George Washington et qui termina la guerre avec le grade de général de brigade dans l'armée des États-Unis.

Né le 13 avril 1751 à Fougères, La Rouërie arriva en Amérique en 1777, plusieurs mois avant La Fayette et, sous le nom de colonel Armand, à la tête d'un corps franc, équipé de ses propres deniers, quatre fois décimé et quatre fois reconstitué, il s'illustra dans de nombreuses opérations et participa à plusieurs combats décisifs dont ceux de Short Hills, Brandywine, Germantown, White Marsh, Camden et surtout la prise de Yorktown le 19 octobre 1781. Revenu en France en 1784, après sept années d'absence et plusieurs mois après La Fayette qui avait reçu un accueil triomphal, le marquis de La Rouërie alla vivre sur ses terres et s'intéressa aux affaires de la Bretagne.. Il fit partie de la délégation de 11 gentilshommes bretons envoyée à Versailles en 1788 pour réclamer le respect des antiques libertés de la Nation Bretonne, ce qui lui valut, non pas de rencontrer le roi, mais d'être jeté avec ses compagnons à la Bastille (le 14 juillet 1788 !) Favorable à la Révolution à ses débuts, il s'alarma bientôt devant la montée d'un nouveau despotisme et la Constitution civile du clergé. En 1791, il créa l'Association Bretonne, une organisation largement secrète pour organiser la résistance et restaurer les libertés menacées. Il créa 19 comités, rassembla des armes et jeta les bases de ce qui allait devenir plus tard la chouannerie. Passé dans la clandestinité et tombé gravement malade, après s'être abîmé avec son cheval dans une fondrière par une nuit glaciale, il mourut le 30 janvier 1793 au château de La Guyomarais où il avait trouvé refuge, avant d'avoir pu déclencher l'insurrection à la préparation de laquelle il avait consacré toutes ses forces.

dimanche 25 janvier 2009

L'état renforce sa main mise sur l'information: la république de plus en plus autoritaire

COMMUNIQUE
Source : OMEB
Porte parole: Gilles Delahaye
Publié le 24/01/09
PARIS — On apprend aujourd'hui que pour aider à la mutation et à la modernisation d'une presse écrite en grande difficulté, l'État met sur la table 600 millions d'euros pour les trois ans qui viennent. Pourquoi, alors que les caisses de l'État sont vides et que les banques, qui sont autrement plus indispensables pour faire marcher l'économie, ont besoin de toute l'attention de l'État, le gouvernement veut-il aider une industrie devenue pas plus rentable que le bassin minier lorrain au début des années 80 ? Parce que la presse écrite, de gauche ou de droite, est aussi le pilier de l'État, de ses institutions, de la culture majoritaire et de son rouleau compresseur des cultures non-françaises ou des minorités nationales niées et déniées. La presse écrite est née avec les États-nations, elle disparait avec eux. Un autre média, l'internet est né avec l'éclatement des frontières et la mondialisation. Il est devenu aussi le support des communautés historiques, éclatées ou pas, avec ou sans État.

Les médias internet sont pour la plus part indépendants du pouvoir mais l'État va faire son entrée : " les médias Internet auront un statut d'éditeur de presse en ligne. Le régime fiscal de la presse s'appliquera aux sites Internet d'information s'ils emploient des journalistes professionnels. Ils bénéficieront de subventions au titre de l'innovation (mais qui décide ce qui est innovant ?). Une bonne nouvelle : ils pourront aussi faire appel au mécénat, par le biais de fondations, dont les donateurs bénéficieront d'une réduction d'impôt de 60 % des sommes versées. Une moins bonne car on imagine les entourloupettes fiscales : les sites de la presse écrite existante bénéficieront aussi de ces mesures.

Pour l'internet, la réalité c'est que les recettes publicitaires sont au point mort et que le business modèle fait toujours défaut.

On apprend aussi que « Tout jeune de 18 ans aura la possibilité de bénéficier, l'année de sa majorité, d'un abonnement gratuit à un quotidien de son choix. » Le journal sera payé par l'éditeur, le transport par l'État. Ben voyons. C'est un peu comme les cartouches de cigarettes gratuites que l'armée donnait aux appelés. Vous accrochez d'abord. Vous faite payer ensuite.

Pour le portage : l'aide directe de l'État au portage des journaux à domicile passera de 8 à 70 millions d'euros. Toujours rien pour le portage électronique. Autrement dit le portage du papier est subventionné mais pas le portage des électrons.

Alors que le royaume Uni et l'Allemagne fédérale ont arrêté toutes aides à la presse, en France la part de la presse dans les dépenses de communication de l'État va passer de 20 % à 40 %. Retour à l'époque Pravda ? ■

mercredi 21 janvier 2009

Nicolas Sarkozy favorable à la réunification ?

Avancée vers la réunification : les Bretons aujourd'hui à l'Élysée

DERNIERE MINUTE

De notre correspondant : Ronan Le Flécher

Publié le 21/01/09

PARIS — Le débat sur le retour de la Loire-Atlantique prend de la hauteur… L'association Bretagne Réunie emmenée par son Président Jean-Yves Bourriau est reçue ce mercredi 21 janvier à 16h00 à la Présidence de la République. Une première fois reporté, ce rendez-vous s'inscrit dans la nouvelle donne après les propos de Nicolas Sarkozy, fin 2008, sur le retour de Nantes dans le giron breton. C'est un moment particulier que commentent les représentants de Bretagne Réunie à leur arrivée à Montparnasse, quelques heures avant l'entrevue à l'Élysée.

Des Nantais à l'Élysée

« Nicolas Sarkozy a donné un coup de pied dans la fourmilière et a donné des clés », explique Jean-Yves Bourriau à peine débarqué du TGV et attablé au café de L'Océan à Montparnasse. « Jusque là, nous n'arrivions pas à ouvrir cette porte », poursuit le président de Bretagne Réunie qui a décidé de passer à la vitesse supérieure après les déclarations du Président de la République lors du congrès des maires. Renforcés dans leurs convictions, les partisans du retour du cinquième département dans son territoire d'origine entrevoient une lueur d'espoir.

Plus personne ou presque n'ignore que la Loire-Atlantique est bretonne, à commencer par Franck Louvrier, conseiller pour la communication du Président de la République, qui recevra les représentants de Bretagne réunie. Le monsieur com' de Nicolas Sarkozy a grandi en presqu'île guérandais avant de faire son droit à Nantes. « Ma mère vit à Nantes, mon frère à Saint-Brévin et mes beaux-parents à Arradon », confiait-il au magazine Bretons en octobre 2005. « Breton, au plus profond de moi-même », avait alors ajouté le jeune quadra, compagnon de route et ami de Nicolas Sarkozy depuis une dizaine d'années. Tous deux se sont rencontrés pour la première fois à la Baule, en 1998 lors de l'université d'été du RPR.

À l'Ouest, du nouveau

Lors de ce rendez-vous riche en symbole avec Franck Louvrier, Jean-Yves Bourriau et Paul Loret, secrétaire de la section nantaise de Bretagne Réunie, comptent faire valoir en plus haut lieu les atouts d'une Bretagne revivifiée par la réunification. Ils ont préparé à cet effet un dossier de près de 20 pages intitulé « Simplifier la carte régionale du Nord Ouest français en réunifiant la Bretagne » qui sera remis au Président de la République. Il va falloir jouer serré pour ne pas de voir imposer un grand Ouest. L'association qui milite sans relâche pour l'unité bretonne plaide ainsi pour quatre grandes régions : Bretagne, Poitou-Charentes, Val de Loire et Normandie.

Le dossier expose également les enjeux économiques d'une Bretagne à cinq départements. Pour mémoire, sont joints les vœux et motions des collectivités territoriales (Conseil régional de Bretagne et Conseil général de Loire-Atlantique) qui n'ont pas produit d'effets.

Une demande populaire

Le document qu'Agence Bretagne Presse s'est procuré se fait fort de rappeler les quatre enquêtes d'opinion réalisées depuis 1998 par des instituts de sondage indépendants (Sofrès, TMO, IFOP, CSA) qui donnent toutes une forte majorité de personnes interrogées favorables au rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne. « 67% de la population » dont nous sommes les représentants, martèle Paul Loret à l'origine de la prise de contact avec Franck Louvrier. Le militant nantais voit dans cette rencontre « l'occasion de donner la parole à la société civile qui attend des événements ».

Bretagne Réunie privilégie « la voie du décret ou la voie législative » à toute consultation populaire, en raison du chantier d'intérêt national ouvert par Nicolas Sarkozy. « C'est le chef de l'État qui prendra la décision », pense Jean-Yves Bouriau. Cinquante ans après la naissance de la Ve république, alors que les pouvoirs ont rarement paru aussi concentrés dans les mains du Président, l'avenir lui donnera peut-être raison.

Ronan LE FLÉCHER pour Agence Bretagne Presse-ABP ■

lundi 19 janvier 2009

Le manifeste de breiz atao

Le manifeste de breiz atao

Mouvement national breton

1) Une nation est un peuple doté de qualités ethniques originales telles que la filiation, la langue, la mentalité, les arts et traditions populaires. A ces qualités passives s'ajoutent les qualités actives que sont la conscience historique d'être un groupe humain unique et original voulant être libre et vivre dans un esprit de solidarité. Le sentiment d'appartenance en plus de ces conditions forge la Nation qui elle même se structure sur par l'état. Pour Breiz Atao, un état qui ne repose pas sur un peuple n'est pas une nation. L'emsao est l'élite du peuple breton éveillé d'un projet national s'appelant Breizh. En ce temps ou le concept d'Occident s'effondre sous le poids de ses contradictions, la question fondamentale est de pouvoir donner une forme esthétique à la vie collective de notre peuple, c'est à dire, une volonté civilisatrice celtique ou plutôt "néo-celtique".

2) Breiz Atao veut faire renaître le génie celtique du peuple breton dans tous ses aspects: linguistiques, coutumiers et sociaux. Il en organise les bases pour fonder l'état qui assurera le rayonnement de ce génie. Cette organisation est celle traditionnelle des trois classes complémentaires indo-européennes et celtiques: classe productive, classe guerrière et politique, classe artistique, spirituelle et philosophique.

3)Le but de Breiz Atao est la création de l'état national breton en émancipant concrètement le peuple breton de la tutelle française.

4)Breizh est l'état national breton. Il est l'instrument qui permet au peuple breton d'assurer la maîtrise de son destin.

5) Si Breizh est l'état national du peuple breton, Breiz Atao admet que le peuple breton a connu des apports de populations étrangères en provenance d'Europe. Les racines celtiques et indo-européenne de l'Europe permettent d'admettre sans contestation dans le projet national breton des européens non bretons engagés dans la renaissance de Breizh. Breizh est une synthèse dès l'origine des celtes insulaires et continentaux ainsi que d'une certaine intelligence gréco-latine.

6) Breiz Atao reconnaît les nationaux bretons et les citoyens bretons. Les nationaux sont d'origine ethnique bretonne. Les citoyens sont des bretons ou non bénéficiant des mêmes droits et devoirs. Cette citoyenneté est délivrée à tout européen ayant démontré sa volonté d'intégration. Si des non européens ont manifesté un engagement majeur dans la libération de Breizh, ils sont admis à avoir le statut de citoyens bretons à la proclamation d'indépendance. Breiz Atao reconnaît comme nationaux bretons les gallois et les cornouaillais qui en feraient la demande et défend l'idée de la création d'un futur état breton unifié mais fédéral entre le Pays de Galles, la Cornouaille et Breizh.

7) Breiz Atao place au coeur de l'émancipation du peuple breton la reconquête de son âme celtique grâce à la langue bretonne. La langue bretonne est donc celle du futur état breton dans le strict respect des langues parlées dans la société. La langue gallèse est reconnue comme langue populaire et enseignée sur demande mais ne reçoit pas de caractère national ou étatique.

8) La langue bretonne libère l'homme breton. Il lui rend sa culture première et lui rend sa dignité. La défense de la langue bretonne est une priorité essentielle de Breiz Atao, la première priorité.

9) Breiz Atao ne se définit pas comme de gauche ou de droite. Il défend les intérêts sociaux des travailleurs bretons et défend l'appartenance nationale bretonne. Il inclue donc tous les bretons, de gauche et de droite, voulant libérer le peuple et créer Breizh, notre état national.

9) L'idéal social de Breiz Atao est solidariste. La solidarité naturelle dont font preuve les bretons entre eux en est la meilleure expression. Il suppose l'aide aux plus démunis de nos compatriotes mais aussi leur intégration dans la vie sociale et économique par un effort réciproque entre eux et la communauté.

10) Breiz Atao n'entend pas préciser quel forme de gouvernement doit advenir pour Breizh. Ce sera le rôle de l'assemblée constituante démocratiquement élue après la déclaration d'indépendance du gouvernement provisoire.

11) Breiz Atao est un mouvement populaire. Il admet dans la lutte breizhiste qu'est l'Emsav toute personne sans critère de race ou de religion. Il prend la défense des bretons contre l'oppression sociale, économique, culturelle et politique opérée par la République française contre eux. Emsav est la résistance nationale bretonne à l'occupant français.

12) Breiz Atao est un mouvement sans obédience religieuse particulière. Il rassemble tous les bretons. Toutefois il respecte le sacré, particulièrement ses deux traditions millénaires: le christianisme et le paganisme celte. 

13) Breiz Atao déclare par principe illégitime à dater du jour de la publication de ce manifeste la présence de toute organisation française sur le sol breton. Tout français violant la présente promulgation en appliquant ou en soutenant des lois françaises en Breizh est déclaré ennemi du peuple breton. Parmi ces organisations: pouvoir publics, partis politiques, syndicats, associations. Breiz Atao encourage les bretons à neutraliser les ennemis du peuple par tous les moyens qu'il jugera bon.

14) Breiz Atao fonde par lui même les bases de la libération du peuple breton. Il organise ses réseaux sociaux, économiques et éducatifs en plus de ses organisations politiques et culturelles. Les écoles bilingues ou par immersion, les cercles celtiques ou les bagdou ainsi que toutes les organisations culturelles bretonnes défendent l'appartenance et l'identité bretonnes. De fait elles sont déclarées comme appartenant au mouvement national de libération dans son aspect culturel d'un point de vue objectif. Breiz Atao en tant qu'organisation politique nationale bretonne revendique sur elles toute l'autorité morale. Ces organisations appartiennent donc à l'état breton, Breizh, dont Breiz Atao est le bras politique.

15) Breiz Atao refuse de condamner tout acte de violence contre l'occupant français de la part de compatriotes ayant fait le choix de la lutte armée hormis ceux visant des individus dans leur sécurité physique qui ne peuvent émaner que de la police politique républicaine française.

16) Breiz Atao veut l'établissement d'une démocratie bretonne vivante fondée sur le fédéralisme général.

17) Breiz Atao ne reconnaîtra l'Union Européenne que si celle ci quitte l'OTAN et cesse son extension à l'est en voulant intégrer l'Ukraine et la Géorgie ou la Turquie. L'Union Européenne ne doit pas être le bras politique de l'Alliance Atlantique dirigée par les USA en intégrant des pays sur seuls critère d'appartenance ou non à l'OTAN comme les nations précitées.

18) Si l'UE n'accède pas à ces revendications, Breizh adoptera la position d'indépendance de la Norvège ou de la Suisse.

19) Breiz Atao reconnaît comme bretonne la zone géographique allant de Dol à Pornic. Au delà les populations sont considérées comme celtiques continentales gallo-romanisées puis francisées. De par le précédent historique que constitue le royaume puis le duché de Bretagne, ces populations ont développé au sein de la synthèse politique, économique et sociétale une volonté d'appartenance à une communauté historique commune avec les bretons issus de la synthèse entre celtes insulaires et continents d'Armorique. La proximité anthropologique renforçant ce précédent. Breizh leur propose d'adhérer à un projet national incorporant Rennes et Nantes à la condition qu'ils reconnaissent le breton comme langue d'état. A défaut de quoi Breiz Atao propose à référendum la partition entre la zone d' extension maximum du breton et ces marches orientales cédées à la France en cas de refus.

Brian Boru


Découvrez Alan Stivell!

Rédigez votre adresse en breton

http://arpost.free.fr/index.htm

samedi 17 janvier 2009

Rompre

Pour être une alternative crédible, Breizh ne peut pas être une continuation de l'existant. Dans le cas de l'économie agricole bretonne, il est très clair que les acteurs de celle-ci ont été les collaborateurs numéro un dans notre pays du gouvernement d'occupation. 

Collaboration dans la dépendance issu de l'exclusive agricole. Collaboration dans la destruction de la biodiversité bretonne, de l'eau pour le plus grand profit de groupes sans éthique. Les acteurs de l'agriculture bretonne sont en termes économiques ceux dont voulons nous débarrasser en priorité.

Une Breizh libre sera une Breizh rénovée et traditionnelle qui régénère son écosystème. Cela sous entend de ne pas verser une larme sur le sort des agriculteurs bretons qui sont la honte de notre pays pour les trahisons multiples qu'ils ont causé par opportunisme dont Gourvennec est la sinistre illustration.

L'avenir de l'agriculture industrielle bretonne est menacée. C'est une satisfaction et un choc salutaire. Tournons cette page noire de notre histoire et de la soumission de nos ploucs honteux et abrutis. L'heure est à l'autonomie généralisée: un retour à de petites unités de production éthiques est une réponse pour un réenracinement breton. Une proposition proche de ce que Proudhon proposait et qui correspond à la mentalité bretonne ou solidarité et échelle humaines priment.

L'état français accélère le génocide du peuple breton

COMMUNIQUE
Source : Conseil régional de Bretagne / Kuzul-rannvro Breizh
Porte parole: Christian Guyonvarc'h
Publié le 17/01/09
RENNES/ROAZHON — Communiqué de presse Rennes, le 17 janvier 2009

La direction de la Poste prétend éradiquer la langue bretonne: non, les Bretons ne sont pas des « indiens » du Far-West!

Au prétexte d'une réorganisation technique du tri postal la direction de la Poste vient de prendre, par l'entremise de son directeur du courrier pour l'ouest Bretagne Yves Amiard, une initiative des plus choquantes en appelant les communes bretonnes à ne plus utiliser la langue bretonne dans la dénomination des rues et autres lieux-dits.

L'oukase de la direction de la Poste constitue une violation intolérable des libertés individuelles et collectives des Bretons. Il est en contradiction flagrante avec la récente révision de la Constitution française qui a donné une première reconnaissance aux langues régionales ainsi qu'avec la convention de l'Unesco sur la protection du patrimoine immatériel, pourtant signée et ratifiée par la France en 2006, et plusieurs résolutions du Conseil de l'Europe qui est le garant du respect des droits de l'homme sur notre continent.

En prétendant imposer aux communes bretonnes une toponymie exclusivement en français la direction de la Poste se comporte non pas comme un établissement au service du public mais comme un organe totalitaire. Et qu'en sera-t-il des familles de Bretagne qui portent dans leur nom ce c'h que la Poste prétend éradiquer? Va-t-elle les priver du service postal? Vont-ils devoir changer de nom?

J'entends porter cette initiative inacceptable de la direction de la Poste devant le Conseil régional de Bretagne afin que celui-ci puisse engager les démarches nécessaires tant au niveau national qu'international. Les Bretons ont le droit d'être ce qu'ils sont. Qu'on leur fiche la paix.

Christian GUYONVARC'H vice-président du Conseil régional de Bretagne chargé des affaires européennes et internationales besprezidant Kuzul-rannvro Breizh e karg eus an aferioù europad hag etrevroadel ■

vendredi 16 janvier 2009

Télévision coloniale

COMMUNIQUE
Source : Parti breton
Porte parole: Gérard Olliéric
Publié le 16/01/09

LORIENT/AN ORIANT — Le Morbihan aura donc sa télévision départementale, « Demain Sud Bretagne », à partir du printemps prochain et l'on ne peut que se réjouir de voir ainsi se développer l'audiovisuel en Bretagne, créant quelques emplois et un nouvel espace de communication dédié au « local ».

Cependant, si l'on compare la situation bretonne avec celles des autres régions européennes similaires, le constat est assez décevant : la Bretagne est l'une des rares régions européennes « à forte identité » à ne pas disposer de sa propre chaîne de télévision émettant sur l'ensemble de son territoire. Cette absence de canal audiovisuel a des conséquences négatives évidentes en termes économique, culturel, linguistique

En revanche, la Bretagne va disposer de télévisions locales, disposant de budgets très limités et fragmentant l'impact de la création audiovisuelle ainsi que l'information. Sauf par un effort budgétaire extrêmement important et hors de portée pour ces structures, ces télévisions locales ne parviendront pas à rendre le service qu'apporterait une véritable télévision publique pour les 5 départements bretons.

Cette incapacité à mettre en place un medium audiovisuel capable de produire documentaires et fictions de qualité et d'informer pour l'ensemble de la population concernée est une véritable exception bretonne dans le paysage audiovisuel européen.

Sans atteindre tout de suite le niveau d'une télévision comme celle du Pays de Galles, il existe pourtant des solutions intermédiaires comme celle mise en place par France Télévisions en Corse , la chaîne Via Stella (15 heures de programmes quotidiens, 30 % de la programmation en langue corse, une émission culturelle quotidienne en direct à 18h00, des documentaires,.des émissions destinées aux jeunes, de la musique, toutes les 3 heures un point sur l'actualité insulaire, des magazines politiques, de société, des débats).Voir aussi [voir l'article]

L'exception bretonne en ce domaine, c'est aussi le désintérêt quasi absolu des élus bretons pour l'audiovisuel et leur incapacité à négocier avec l'Etat et France Télévisions pour la mise en place d'un véritable service public de l'audiovisuel pour l'ensemble des 5 départements bretons. Pour le Parti Breton, il s'agit là d'une faute majeure de leur part qui freine le développement économique, culturel et linguistique de la Bretagne.

Pour la Fédération du Morbihan du Parti Breton,

Jacques-Yves Le Touze ■

BZH network le réseau social breizhad




http://www.bzhnetwork.com/bzhv5/accueil/accueil2

La renaissance artistique bretonne avec les Seiz Breur


mardi 13 janvier 2009

"Marv Pontkalleg" / La Mort de Pontkalleg

Mort de Pontkalleg par l'artiste nationaliste
Janig Malivel

"Marv Pontkalleg", hommage d'Alan Stivell au patriote breton:


Découvrez Alan Stivell!


Plantec: Aman ha Breman


Découvrez Plantec!

lundi 12 janvier 2009

LBDH : Soutien aux 6 jeunes militants accusés de dégradations sur biens d'utilités publiques à Nantes en Bret

COMMUNIQUE

Source : Ligue Bretonne des droits de l'Homme
Porte parole: Michel Herjean
Publié le 12/01/09

NANTES/NAONED — Au printemps 1981, à quelques jours de son élection, le candidat François Mitterrand s'était engagé par écrit dans un courrier adressé au KAD (Kuzul an distoliadeg- Comité amnistie Bretagne) à consulter la population de Loire-Atlantique quant à un éventuel rattachement de ce département à la Bretagne. « Cette revendication était l'une de celles réclamées par les 19 derniers prisonniers politiques bretons incarcérés, condamnés par la cour de sureté de l'État entre 1978 et 1981. »

L'interlocuteur auprès de l'entourage du futur président était Maitre Jean Pierre Mignard, avocat des condamnés, un des actuels porte-paroles de Segolène Royal.

Devenu président, François Mitterrand a été frappé d'amnésie foudroyante sur ce sujet, entraînant dans sa maladie ses héritiers politiques. « Cette promesse électorale faite par un candidat par la suite élu est restée sans suite. »

Depuis le décret du 30 juin 1941 (régime de Vichy), le problème de la re-unification est récurrent tant en Bretagne administrative qu'en Loire-Atlantique, où la population y est favorable comme le prouvent aujourd'hui différents sondages effectués dans ce département.

« Le manque de détermination des politiques, toutes tendances confondues, à résoudre ce problème malgré la volonté de la population concernée légitimise le type d'action qui amène aujourd'hui 6 jeunes Bretons à être convoqués le 12 février prochain devant le tribunal correctionnel de Nantes pour dégradations sur biens d'utilités publiques. »

La Ligue Bretonne des Droits de l'Homme constate qu'une fois de plus l'appareil répressif mis en place par les autorités policières et judiciaires de l'État français est sans commune mesure avec les actes de résistance civile commis par ces jeunes Bretons. Nous les soutenons dans cette épreuve.

Pour la LBDH, M. Herjean ■

Réussite de la mouvance nationaliste "Breizhistance" à Douarnenez

La liste emmenée par Arnaud Vannier a réalisé le score de 4,27% sous l'étiquette "Breizhistance", une liste explicitement nationaliste et républicaine.

Félicitations à nos camarades de lutte.

dimanche 11 janvier 2009

Visitez le site d'Alan Stivell



La diaspora: élite du peuple breton

Les Régions lancent des réseaux de diaspora

ENQUETE
Source : BZH Network
Porte parole: Stéphane Péan
Publié le 9/01/09

PICARDIE — Nous vous avions fait découvrir l'étonnant projet de diaspora ligérienne des Pays-de-la-Loire il y a quelques mois [voir l'article]. Des membres du réseau social breton BZH NETWORK nous font savoir également que la Région Picardie est en train de se lancer dans une organisation en réseau appelée « Picardie International » afin de mobiliser des « ambassadeurs » pour la région.

Le nouveau directeur de l'agence de développement économique de Picardie se nomme Pascal Faucon. Très présent sur Viadeo [Voir le site] , Pascal Faucon souhaite ainsi « donner envie de Picardie », « décloisonner » et « activer les réseaux ».

Toutefois, l'année 2009 sera très certainement celle de la Bretagne qui a une longueur d'avance avec la préparation de la Saint-Yves, « décrétée » fête de la Bretagne par la Région Bretagne, avec d'importantes manifestations en vue y compris à l'étranger.

Les réseaux fonctionnent librement en toute autonomie individuelle. Replacés dans une stratégie régionale offensive, ils peuvent être cependant redoutables !

« Les régions gagnantes seront celles qui sauront articuler une vision stratégique et une véritable capacité d'intelligence distribuée dans l'épaisseur du tissu économique et social ». Pierre Veltz dans « La Grande Transition », 2008.

Pour rejoindre BZH Network : [Voir le site] + groupe BZH Network

jeudi 8 janvier 2009

Dropkick Murphy's: Wild Rover

Dropkick Murphy's: "I'm shipping up to Boston" ( Je navigue vers Boston)

Paternalisme provincial: le Télégramme ou la chronique du génocide ordinaire

"Ému par l’histoire de son arrière- arrière-grand- père mort au combat en 1917, Pierre Le Nay, lycéen à Lorient, a écrit le récit de son voyage sur les traces de son ancêtre, jusqu’à Verdun. Un travail qui lui a valu le Premier prix national de la Mémoire et du Civisme."

Le télégramme

Vous le voyez, pour le Télégramme la Bretagne soumise qui envoie ses hommes mourir pour la république est une réalité à entretenir et encourager chez les plus jeunes...


mercredi 7 janvier 2009

Union nationale

Élections cantonales partielles du canton de Douarnenez. Pour faire entendre la voix de la Bretagne, le Parti Breton appelle à voter Arnaud Vannier

COMMUNIQUE
Source : Parti breton
Porte parole: Gérard Olliéric
Publié le 7/01/09

DOUARNENEZ — Des élections cantonales partielles auront lieu dans le canton de Douarnenez le 11 janvier 2009. Le Parti Breton souhaite participer au débat public pour la défense des intérêts économiques et sociaux des habitants du canton de Douarnenez. Le Parti Breton ne présente pas de candidat mais apporte son soutien à la candidature d'Arnaud Vannieret à celle de Martine Velly qui se présentent au nom du mouvement Breizhistance.

Arnaud Vannier est un homme de conviction engagé pour la Bretagne. Les points présentés par son programme électoral sont en phase avec les préoccupations d'aujourd'hui des Bretons. La défense des services publics, le soutien aux entreprises qui font également de la protection sociale et environnementale des composantes incontournables de leur développement économique, l'aide à la reconversion à l'agriculture biologique, la maîtrise de la pression touristique et le respect du littoral et donc des activités liées aux richesses de la mer, l'enseignement de l'Histoire et de la langue bretonne dans les collèges et en particulier le soutien aux filières bilingues.

Le Parti Breton partage également le souci d'Arnaud Vannier de responsabiliser les citoyens. Par exemple, sa proposition de structures d'activités autogérées par les jeunes eux-mêmes est tout à fait innovante. De même la suppression des départements et la redistribution des compétences départementales au profit des pays et de la Région, nous semble être la première réforme institutionnelle de bon sens pour plus d'autonomie locale et d'efficacité pour l'ensemble de la Bretagne.

Le vote breton, social, démocrate et environnemental en faveur d'Arnaud Vannier aura d'autant plus de force et de signification qu'habituellement les élections partielles se caractérisent par un fort taux d'abstention.

Pour faire entendre la voix de la Bretagne, le Parti Breton appelle les électeurs du canton de Douarnenez à voter pour la candidature d'. Chaque voix gagnée par Arnaud Vannier sera une voix de gagnée pour une alternative politique dans le canton de Douarnenez et pour l'avenir de la Bretagne.

Pour le Parti Breton, l'émancipation de la Bretagne, à l'image de l'Ecosse, la Catalogne (etc...), est la seule voie qui permettra un réel développement économique adapté et la mise en œuvre d'une démocratie moderne en Bretagne.

Émile Granville, secrétaire national aux élections du Parti Breton, maire-adjoint de Redon ■

mardi 6 janvier 2009

Francitude

War Sav Breizh et la Palestine

Bien que développant une vision centrée sur Breizh, les évènements en Orient nous obligent moralement à délivrer un point de vue. Notre analyse des évènements en Palestine occupée est assez simple.

D'une part un peuple sous occupation, spolié, qui a du subir une épuration ethnique en 1948. Une ville, Gaza, privée de tout et jugée coupable de vouloir résister à l'occupation.

De l'autre un état colonial soutenu par les flux financiers occidentaux, surarmé par les USA, allié de ces derniers dans une guerre impérialiste en Orient. Un état raciste qui emmure vivant le peuple palestinien chez lui et qui oppose aux pierres des tanks, des hélicoptères, des avions, et le soutien des forces impérialistes.

Enfin la guerre d'agression israélienne contre des civils a tué 159 enfants, sans parler des vieillards et des femmes.

La conséquence logique de cette oppression est pour WSB un soutien moral aux résistants palestiniens et un encouragement des militants bretons à protester dans les manifestations de soutien à la résistance nationale palestinienne face au régime sioniste.


Mercredi 7 Janvier:

ROAZHON / RENNES - 17 H30 Manifestation

Samedi 10 Janvier:

KEMPER /QUIMPER - 14H30 place de la Résistance manifestation
SANT BRIEG / SAINT BRIEUC - Rassemblement à 11 heures, place Saint Guillaume
SANT NAZER / SAINT NAZAIRE - Manifestation à 15 heures, Esplanade des Droits de l’Homme.

lundi 5 janvier 2009

Le " Dictionnaire d’Histoire de Bretagne ", une vision orientée de notre histoire

Le " Dictionnaire d’Histoire de Bretagne ", une vision orientée de notre histoire

Les éditions Skol Vreizh viennent de faire paraître un ouvrage intitulé : " Dictionnaire d’Histoire de Bretagne " qui veut faire le point sur la recherche historique concernant la Bretagne en cette fin d’année 2008 Un ouvrage d’une telle nature ne peut à priori que réjouir ceux qui s’intéressent à l’histoire de la Bretagne. La déception est d’autant plus grande devant le parti-pris d’une part importante des articles, au point de créer un grand malaise chez le lecteur.

L’ouvrage est dirigé par des universitaires brestois dont la vision de la Bretagne se coule dans celle de l’historiographie française traditionnelle. Cette vision hexagonale de la Bretagne, liée aussi aux contraintes de l’appartenance à l’université française, tout comme le choix de favoriser les rédacteurs à l’orientation idéologique affirmée, conduit trop souvent à un travail partisan et sans nuances avec même certains dérapages inacceptables. La ligne politique choisie par l’équipe directoriale ne doit pas pour autant empêcher de noter la qualité des articles de nombre de collaborateurs de talent qui ont participé à l’ouvrage en toute bonne foi.

Dans les domaines essentiels concernant l’histoire de la Bretagne : l’indépendance de la Bretagne avant les invasions françaises de 1487-1491 ; les conditions du rattachement de la Bretagne à la France ; l’existence d’une nation bretonne et l’identité bretonne ; la Bretagne et la Révolution française ; le mouvement breton contemporain –Emsav – ; la langue bretonne ; les articles reprennent les thèses françaises les moins ouvertes. L’indépendance de la Bretagne est niée, alors même que du 5è siècle au 15è siècle elle ne subit jamais aucune administration franque ou française, sauf de manière très ponctuelle, sous le prétexte que les souverains francs et français revendiquent sa domination. L’existence de l’identité, et donc de la nation bretonne, est ramenée à une invention des folkloristes du 19è siècle alors que l’apparition des nations est très antérieure et que la Bretagne en remplit les critères avant même la France, ce que reconnaît la communauté historique européenne. L’invasion de la Bretagne par la France de 1488 à 1491 est présentée comme un non évènement, tout comme le Traité de rattachement de 1532, et donnés comme acceptés par les Bretons alors que des milliers d’entre eux sont morts pour leur liberté et que le Traité a été imposé.

Les évènements les plus récents reprennent aussi cette vision franco-française. La Révolution est montrée comme refusée par une population conservatrice face à une minorité éclairée de " Bleus " et l’action des terroristes jacobins excusée. Ses conséquences sont minorées et la Bretagne est même montrée comme marchant vers la modernité alors qu’après trois cents ans de présence française elle est passée de la situation d’un Etat prospère à la population respectée dans toute l’Europe à celle d’une région misérable à la population méprisée. Pour le 20è siècle, si les dérives de certains nationalistes bretons sont systématiquement mises en avant, rien, ou si peu, sur la politique de débretonnisation des autorités françaises et la volonté de destruction de l’identité bretonne ; rien sur la participation de l’administration française (gendarmerie, police, juges) à la lutte contre la Résistance et à l’arrestation des Juifs ; rien, ou si peu, sur la brutalité de la répression contre le mouvement breton après la Libération. Pour la langue bretonne, rien sur l’œuvre immense de Roparz Hemon mais des allusions grossières sur son action pendant la guerre. Par ailleurs la liste des partis pris est longue, de la volonté de minorer l’importance de certains souverains bretons aux tentatives de présenter les Bretons comme antisémites et cela de façon totalement antihistorique.

Par sa façon unilatérale de présenter l’histoire de la Bretagne, quasi-systématiquement d’un point de vue français, mis à part de rares exceptions ; par son refus de la simple présentation des idées bretonnes sur celle-ci, l’ouvrage pose de graves problèmes tant il apparaît idéologiquement marqué. Une telle présentation de leur Histoire dans d’autres nations sans Etat en Europe (Catalogne, Pays Basque, Ecosse, Pays de Galles…) aurait été impossible. Au-delà d’une histoire falsifiée, se pose le problème du respect du Peuple breton, le problème d’une véritable démocratie où l’histoire ne serait plus un instrument idéologique visant d’abord à conditionner la population. Nous appelons de nos vœux à la rédaction d’une Histoire impartiale de la Bretagne. Nous souhaitons aussi la mise en place d’un enseignement de leur Histoire qui rende aux Bretons toute leur identité dans le cadre d’un système éducatif rénové et ouvert sur le monde.

Pour Bemdez,
Gérard Guillemot.


Kevredigezh / Association BEMDEZ 
Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations
6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie
56 000 GWENED / VANNES – BREIZH / BRETAGNE – Pgz / Tél. 06 11 51 43 15.
http://membres.lycos.fr/bemdez/