mercredi 31 décembre 2008

Répression républicaine

Six militants pour la réunification de la Bretagne actuellement en garde à vue !

COMMUNIQUE
Source : 44=Breizh
Porte parole: Jonathan Guillaume
Publié le 30/12/08

NANTES/NAONED — Six jeunes militants bretons sont actuellement en garde à vue à Nantes pour des actions liées à la réunification de la Bretagne.

Trois personnes ont été interpellées cette nuit à Nantes, près du palais de région « Pays de Loire ». Plusieurs perquisitions ont eu lieu ce matin tôt, au domicile de ces 3 militants.

Cet après-midi, vers 16 h 45, 3 autres personnes ont été interpellées à domicile par une demi-douzaine de policiers en civils. Ils ont également perquisitionné le domicile.

Face à cette répression de la lutte pour la réunification de la Bretagne, nous devons rester vigilants et solidaires ! ■

mardi 30 décembre 2008

War Sav Breizh

War Sav Breizh va se constituer en association sous régime français dit "loi 1901" afin de poursuivre sa structuration.

Arthur roi des bretons









samedi 27 décembre 2008

Conformisme provincialiste: le Télégramme exemplaire

ENQUETE
Source : OMEB
Porte parole: Gilles Delahaye
Publié le 26/12/08

BRETAGNE — Bretagne Magazine a été créé par Le Télégramme, vraisemblablement – comme, dans le début des années 8o, le Figaro Magazine et le Figaro Madame – pour évacuer, en les rentabilisant, les nombreuses publicités que le quotidien ne pouvait publier. Des publicités de luxe, ici pour une pâte à tartiner et son livre, pour le tourisme et les loisirs en Bretagne, pour des séjours de thalassothérapie – sur papier glacé c'est plus tentant que sur du papier journal – ou encore de “l'auto-promo” des éditions du Télégramme et de la presse Milan “Nature et territoires”.

La publicité nationale provient de Milan presse, la publicité locale et régionale de Viamédia, Brest. C'est cela qui importe le plus. Vendre les publicités, de ces groupes et les autres. Il y en a 16 pleines pages sur les 102 – couvertures comprises – que comporte la revue. Et on opère un “saucissonnage” avec des articles et des photos.


Le contenu de Bretagne Magazine

Membre du Collège culture et création de Produit en Bretagne, Bretagne Magazine comporte à la fin un guide de 16 pages qui est vraiment informatif et donne quelques idées. Randonnée, agenda (expositions), livres, livres et jeux pour les enfants, cuisine... Il comprend par nature une part publicitaire.

Ses grandes et belles photos pleines pages ou même double page vous consoleront. Car, pour le contenu texte, supposé consistant et sérieux, on remarque une propension à la légèreté. Il est dans l'ensemble facile, superficiel, pas dérangeant, se lit vite et ne donne pas sujet à débats. Bretagne Magazine n'est pas un magazine culturel, c'est un magazine de loisirs à feuilleter sur la plage, guère plus... et tant pis si du sable se glisse dedans...

Bretagne Magazine est aussi politiquement très très correct. L'accroche Le Drian, pour en vendre plus pendant les vacances de Noël (?), déçoit. Bretagne Magazine n'est pas un magazine d'information. Est-ce de l'information d'apprendre que M. le président Le Drian passe ses fins de semaines à Guidel ? Le Télégramme ne lui pose aucune question qui dérangerait comme « Que pensez-vous de la réunification de la Bretagne, la souhaitez-vous ? » Monsieur Le Drian n'y répond donc pas.

Même si cette interview fut faite avant que monsieur Sarkozy prononce la phrase qui a soudain enflammé la Bretagne et la Normandie il y a peu, pourquoi Le Télégramme, pardon, Bretagne Magazine en a-t-il fait l'économie puisqu'elle fait grand débat depuis des années ? Monsieur Le Drian l'aurai-t-il refusée ? Ou bien, étant un magazine qui vous fait rembourser la publicité qu'il paie cher, il ne veut pas déplaire au lecteur “lambda”. Quid de sa dernière phrase ? « Il y a une capitale, Rennes, et une capitale maritime, Brest. » Ce n'est pas une revue pour militants bretons. Elle se doit d'être lisse, aseptisée, formatée, avec rien qui dépasse et pourrait faire polémique.

Exactement comme le quotidien, [voir l'article], qui vous a pré-mâché vos réponses au sondage du “Breton de l'année” – avec des noms qui ne vous disent rien, sauf 2 ou 3 peut-être – ne vous donnant pas la possibilité de voter pour, par exemple, Jean-Jacques Monnier qui, avec son livre « Résistances et conscience bretonne », a balayé les affirmations « les Bretons tous collabos » qui ont sévi dans la presse française avec insistance. Cette presse qui n'a d'ailleurs pas (encore ?) fait état de ce livre...

Les bons points, toutefois : une carte de la Bretagne entière sur la page du sommaire. Elle situe géographiquement les articles “de fond”. Ici un article sur Le Croisic, un article sur la création de l'Institut marin à Roscoff à la fin du XIXe siècle, trois pages par Gérard Alle, journaliste culture du quotidien, sur la langue bretonne – non signalées sur la couverture – et on a fait le tour des articles qui apportent vraiment quelque chose.


Bretagne Magazine et 303, la revue des Pays de la Loire

Bretagne Magazine est-il distrait ou complice ? Il annonce page 91 dans L'art de regarder « La revue 303 invite à découvrir Paul-Émile Pajot (1873-1929)... »

Cette revue 303, qui existe depuis plus de 20 ans, tente de créer une unité culturelle à un territoire qui n'en a manifestement aucune, en rassemblant des articles – souvent fort intéressants, nous ne le contestons pas – dans une mosaïque hétéroclite de sujets sans liens entre eux, hormis le fait qu'ils sont dans ce territoire aussi hétéroclite lui-même.

Si l'œuvre de Paul-Emile Pajot, un marin-pêcheur vendéen devenu artiste-peintre, est certes intéressante, on s'étonne que la luxueuse revue culturelle des Pays de la Loire soit mentionnée dans un magazine breton... Ne devrait-il pas y avoir silence sur 303 ? Croyez-vous que 303 ait jamais cité ArMen ? ■

mardi 23 décembre 2008

L'UMP de la région administrative Bretagne soutient la réunification

http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=13431

La civilisation des Celtes, partie 3

La civilisation des Celtes, partie 2

La civilisation des Celtes, partie 1

Messe de Noël en breton

COMMUNIQUE
Source : Santez Anna Gwened
Porte parole: Claude Bagousse
Publié le 22/12/08

LANESTER — La messe de Noël en langue bretonne sera célébrée en l'église Saint Joseph du Plessis à Lanester le 24 décembre.

Veillée à 19 h 30. Messe à 19 h 45. ■


Santez Anna Gwened a pour but de promouvoir le patrimoine liturgique en langue bretonne et l'utilisation de la langue bretonne dans la liturgie en Morbihan . http://santezannagwened.blogspot.com

lundi 22 décembre 2008

Kadir militant kurde ami de Breizh en danger

Les membres de l’association culturelle Bemdez appellent toutes les associations culturelles et militantes bretonnes à soutenir leur camarade Kadir Dilsiz, militant kurde, détenu depuis un an, actuellement incarcéré dans la tristement célèbre prison d'Izmir. Kadir était retourné en Turquie après avoir travaillé à Roj TV en 2004. Pour cette raison, il a été arrêté, torturé et incarcéré à Manavgat (district d'Antalya), le 04 janvier 2008. Son emploi à Roj TV est un élément suffisant pour la justice turque pour affirmer qu'il est membre de l'organisation PKK et de justifier ainsi son incarcération.

Alors qu'il était réfugié en Bretagne, il s'engagea auprès de l'association Bemdez et anima certains de ses événements, en s'exprimant notamment lors des deux marches des libertés bretonnes. Kadir apprenait également le breton et savait rappeler aux Bretons l'intérêt de vivre et défendre leur culture.

Le jeune militant kurde, réfugié en Bretagne, interpellé et convoqué par la préfecture à maintes reprises, nous faisait part de diverses vexations et violences qu'il subissait lors d'interrogatoires. Était-ce le prix à payer pour avoir choisi d'exprimer sans précaution et à visage découvert la situation du peuple kurde ? Il ne fut apparemment pas plus en sécurité ici que dans son pays d'origine. Après l'assassinat de son frère, il décida de le regagner courageusement. 

Ni la France, ni la Turquie ne sont des exemples de respect des Droits de l'Homme. Notre soutien pour cet homme sera sans faille et nous appelons tout un chacun à contribuer à sa liberté en écrivant à l'ambassade de Turquie et en diffusant l'information.

Son sort est désormais entre les mains de la 10ème Cour pénale d'Izmir. La 3ème audience de son procès va se tenir le 24 décembre 2008. 

Pour Bemdez,
Bertrand Deléon.


Kevredigezh / Association BEMDEZ 
Ti ar c’hevredigezhioù / Maison des associations
6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie
56 000 GWENED / VANNES – BREIZH / BRETAGNE – Pgz / Tél. 06 11 51 43 15.
http://membres.lycos.fr/bemdez/

Dieux bretons, suite

Gargam: dieu géant qui boîte

Goibniu: dieu forgeron maître des artisans. Les armes qu'il forge touchent toujours et tuent toujours leurs cibles. Sa bière rend invulnérable. Il est le dieu des forgerons, des orfèvres et de tous ceux qui travaillent le métal.

Gwydion: fils de Dôn et frère de Govannonm, Arianrhod et Amaethon. Prince des pouvoir de l'air dont le symbole est un cheval blanc. C'est le meilleur des enchanteurs, guerrier magicien. Dieu des illusions, des changements, de la magie, du ciel et de la guérison.

Gwynn Ap Nudd: roi des fées du monde souterrain, plus tard devenu un dieu de l'Annwn, le jardin du monde souterrain.

Llyr: Dieu des mers, père de Bran, Branwen et Manawyddan.

Llew / Lug: il est le plus grands des dieux bretons et remplit toutes les fonctions. Fils de Cian et d'Ethniu, il est charpentier, maçon, joueur de harpe, poète, druide et guérisseur. On lui dédie la fête de Lughnasad.

Manawyddan Ap Llyr: dieu portant une cape verte un bandeau doré. Fils du dieu des mers Llyr et dieu des mers également. Il protège l'île de Man. Il possède deux lances, une rouge et une jaune, des épées, "la riposteuse", "la grande furie" et la "petite furie". Possède un bateau et un cheval, il est dotée d'une armure magique. Dieu de la mer, de la navigation, des marins, des tempêtes, du temps des mers, des prévisions météorologiques, de la magie, des arts, des marchands, du commerce et de la renaissance.

Margawse: aspect de la déesse triple.

Math: maître de la magie, des enchantements et de la sorcellerie.

Myrddhin: Grand sorcier, druide et magicien. Dieu des illusions, des herbes, des bois, de la guérison, de la nature, de la protection, des conseils, de la prophétie, de la divination, des habiletés psychiques, des prédictions, des rituels, de la magie, des sorts, des incantations et des artisans.

Morrigan / Morgan: grande reine, suprême déesse de la guerre. Reine des fantômes et des démons, reine spectre. Elle règne sur les champs de bataille, aidant de sa magie mais ne joignant pas. Elle est symbolisée par le corbeau. Elle représente l'aspect de la vieillesse dans la trinité. C'est la grande déesse blanche, la déesse lune, la reine des fées. Elle va revêtue d'une armure et de deux lances. Son déguisement favori est le corbeau. Déesse de la rivière, des lacs et de l'eau fraîche. Patronne des sorcières et des prêtresses.

Llud main d'argent: dieu qui a perdu un bras au cours d'une bataille. Le dieu médecin lui fabrique alors une main d'argent pour qu'il continue à régner. Faiseur de nuages. Il a une épée invincible issu du trésor des Tuatha de Dannan. Dieu de la guérison, des cieux, des océans, du soleil, de la navigation, des naissances,  des charpentiers, des joueurs de harpe, de la jeunesse, de la beauté, des lances et des frondes, des poètes, des historiens, des sorciers, de l'écriture, de la magie et des incantations.

Ogme / Ogma: dieu responsable de l'invention des Oghams. Dieu de l'éloquence, des poètes, des écrivains, de la force physique, de l'inspiration, des langues, de la littérature, de la magie, des sorts, de l'art, de la musique et de la réincarnation. Dieu-druide, il a des chaînes qui sortent de ses oreilles et le relie à la bouche des hommes. Il unit le ciel et la terre.

Pwyl: déesse des oiseaux et des chevaux.

Rhiannon: la grande reine, déesse des oiseaux et des chevaux. Son domaine s'étend des enchantements à la fertilité. Elle monte un cheval blanc très rapide.

Sheila na Gig: déesse de la fertilité.

Taliesin: prince des chansons, chef des bardes de l'ouest, poète. Patron des druides, des bardes et ménestrels. Dieu de l'écriture, de la connaissance et de la magie.

Taranucno / Taranis: dieu des éclairs et du tonnerre. Avec Hesus (Dieu de la guerre et de la souveraineté) et Teutatis (Dieu de la protection), il forme une triade divine très vénérée à laquelle on dédie des sacrifices.  Teutatis trouvent de nombreuses formes locales ou régionales adoptant un nom différent mais étant le même dieu.

Teutatis: dieu "père du peuple" ou de la nation avec une connotation guerrière.


"Le crépuscule des celtes", documentaire Arté Partie 3

"Le crépuscule des celtes", documentaire Arté Partie 2

"Le crépuscule des celtes", documentaire Arté

Les Dieux Bretons A-E

Les dieux bretons et celtiques se divisent en deux grandes catégories: ouranienne (céleste) comme Bellenos et chtonienne (terrestre) comme Cernunnos. Il y a au moins 2300 dieux attestés. La religion celtique est stratifiée: un dieu personnel, familial, professionnel, local (ville), régional, national ou celtique. Ainsi des dieux comme Lug cohabitent avec des divinités rattachées à un foyer ou une rivière. En plus des divinités féminines accompagnent les dieux masculins dont elles complètent les pouvoirs. 

Voici la liste de dieux bretons (gallois et britons) connus

Abillios: dieu de la pomme et des pommiers.

Abnoba: déesse des rivières et des forêts, les noms de la rivière anglaise "Avon" tout comme la rivière armoricaine "Aven" (Pont Aven) en proviennent.

Agrona: déesse des conflits et des massacres, a donné son nom à la rivière galloise Aeron et est à l'origine du nom breton Daeron.

Amaethon: dieu laboureur, fils de Dôn la déesse mère. Dieu de l'agriculture. Il est directement responsable de la guerre entre les dieux du monde souterrain menée par Arawn et les enfants de Dôn. Lors de la bataille des arbres (Cath Godeau), son frère Gwydion a transformé des arbres en guerriers qui ont aidé à la perte des dieux du monde souterrain.

Andarta: guerrière et déesse de la fertilité.

Andraste, Andrasta, Adraste: déesse de la guerre bretonne, en 61 après Jésus Christ, la reine rebelle de Bretagne Boddicea sacrifia des prisonnières romaines en son nom.

Anextiomarus: nom donné à l'équivalent du dieu solaire grec Apollon. Il est plus souvent connu sous le nom de Mabon ou de Beli Mawr (Belenos)

Arawn: Roi des enfers et du monde souterrain, dieu de Annwn (jardin souterrain du royaume des morts. Ce jardin n'est pas un lieu de châtiment ou de punition, les mortels peuvent le visiter). Dieu de la revanche, de la terreur et de la guerre

Arddhu, Atho: dieu cornu, connu sous le nom gaulois de Cernunnos, dieu de ce qui pousse, les plantes et les bois.

Arianrhod: déesse représentée par une roue argentée, grande mère nourricière, déesse des étoiles et du ciel, de la réincarnation et de la pleine lune. Sa demeure se nomme Caer (Kêr) Arianrhod et se traduit littéralement par "aurore boréale". Elle est la gardienne du cycle argentée des étoiles, symbole du temps et des Karmas. Sa roue est aussi connue sous le nom de "Oar Wheel" ou roue de Oar, navire qui mène les guerriers morts au combat au royaume de la lune. Honorée à la pleine lune pour ceux qui veulent beauté, fertilité et une bonne réincarnation. On sollicitait son aide pour contacter le royaume de la lune (Emania) et se remémorer ses vies antérieures. Elle est une mère vierge selon la légende.

Arnemetia: déesse de l'eau

Avalloc: dieu mal défini mais dont on associe le rôle à celui de roi du royaume d'Avallon

Aveta: déesse de la naissance mais aussi de l'abondance

Belatru-Cadros: dieu de la guerre et de la destruction des ennemis

Beli Mawr: père de Arianrhod, déesse des étoiles et de la réincarnation, par Dôn, grande mère nourricière. Equivalent de Belenos, dieu du soleil.

Blodeuwedd: "Fleur blanche", déesse créée à partir de fleurs par Math et Gwydion pour être l'épouse de Llew Llaw Gyffes. Elle fût changée en hibou pour son adultère avec Goronwy et sa tentative de meurtre de Llew. Llew fut transformé en aigle, mais revint plus tard pour tuer Goronwy qui essaya lui même de l'assassiner. Déesse de la terre en fleurs, de la floraison, des fleurs, de la sagesse, des mystères de la lune et des initiations.

Bran: un géant, frère de Manawydan ap Llyr et de Branwen, fils de Llyr et de Penarddun, demi frère de Nisien et de Efnisien. Associé aux corbeaux, dieux des prophéties, des arts, des leaders, de la guerre, du soleil, de la musique et de l'écriture.

Branwen: soeur de Bran et épouse du roi irlandais Matholwchh. Vénus des mers du Nord, fille de Llyr (dieu de la mer), une des trois matriarca de Bretagne avec Arianrhod, la dame du Lac, et Rhiannon. Déesse de l'amour et de la beauté, le corbeau blanc.

Bridget, Brigit: "pouvoir", "flèche de puissance", appelée la triple déesse, les trois dames bénies de Bretagne, les trois mères. Elle apparaît parfois jeune (la jeune fille), d'âge moyen (la mère) ou plus vieille (la couronne) et représente les cycles de la vie continue. Elle représente les roues spiralantes de la nature, de la vie et du renouvellement. Associée à Imbolc. Elle avait un clergé féminin exclusif à Kildare ou brûlait un feu perpétuel en son honneur. Elle avait 19 prêtresses qui représentaient les 19 années de la Grande Année celte. Ses filles étaient des prostituées sacrées et ses soldats des brigands. Déesse du feu et de la fertilité, de tous les arts féminins et des arts martiaux.

Camma : déesse de la chasse

Caswallawn: dieu de la guerre breton

Cocidius : dieu de la chasse en Bretagne du nord

Condatis: dieu des rivières

Conventina: déesse de l'eau et des sources

Creiddylad: fille du dieu de la mer Llyr, reliée à Beltaine, déesse des fleurs et de l'amour

Cwn Annwn: ce sont les chiens du jardin du royaume des morts, spectres blancs aux oreilles rouges que les dieux souterrains utilisaient parfois pour faire des rapts dans le monde des vivants. Ils sont associés aux son des oies migrantes et qu'ils guident les damnés vers l'enfer. Accompagnés parfois par Bran, Gwyn, ou Arthur mais aussi Herne le chasseur.

Damona: déesse des sources, "vache divine" épouse du dieu Borvo

Dewi: dieu serpent rouge représenté actuellement sur le drapeau gallois sous la forme d'un dragon

Dôn: "Mer profonde", "Abysse", déesse de la mer, de l'air. Elle domine le royaume des morts et son entrée est toujours un Sidh, un tumulus funéraire. Elle est parfois dieu masculin, elle/il donne le pouvoir sur les éléments et l'éloquence. Déesse mère, épouse de Beli et mère de Gwydion.

Dylach: jumeau de Dylan. Fils du dieu cornu et de Dôn ou bien de Arianrhod qui, coupable de ne plus être vierge, les jette à la mère. Lui et son frère sont secourus par Math et Gwydion.

Dylan: fils de la vague, dieu de la mer. Créature de la mère, il repart à elle. Lorsqu'il revient il est tué accidentellement par Govannon, son oncle.

Elaine: un des aspects de la triple déesse Bridget/Brigit (la jeune fille)

Epona: déesse des chevaux, de la reproduction des chevaux. Les chevaux étaient la principale raison de l'expansion celtique via ses chars tractés par eux.


Celtisme: le panthéon celtique, LUG / LLEW



"Jules César, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules le compare à Mercure :

« Le dieu qu’ils honorent le plus est Lug : ses statues sont les plus nombreuses, ils le considèrent comme l’inventeur de tous les arts, il est pour eux le dieu qui indique la route à suivre, qui guide le voyageur, il est celui qui est le plus capable de faire gagner de l’argent et de protéger le commerce. »

— Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, Livre VI, 176.

Son nom même, en rapport avec la lumière en fait un dieu solaire.

Un autre de ses nombreux surnoms est « lamfada » ce qui signifie « au long bras », ce qui confirme l'universalité de ses pouvoirs. Il maîtrise la création, les échanges, la pensée et la beauté, c'est un druide, un guerrier et un artisan qui peut aussi se montrer vindicatif et obscur.

Il possède une lance magique, arme mortelle à chaque coup mais qui sert aussi à l'adoubement royal ; elle est inséparable du Chaudron du Dagda rempli de sang, il faut qu'elle y soit plongée pour éviter qu'elle ne détruise tout autour d'elle ; il se sert aussi d’une fronde redoutable.

Pour les arts, il a une harpe qui joue de la musique toute seule, mais dont il sait se servir admirablement : elle peut endormir, faire pleurer ou rire.

Dieu magicien, il protège son camp en gesticulant d'un bras, sautant à cloche-pied et en fermant un oeil. C'est un dieu borgne proche du védique Varuna, à l'instar du scandinave Odin."

dimanche 21 décembre 2008

Joyeux Solstice d'hiver !

Dans nos sociétés occidentales on assiste à un drôle de spectacle. Noël n'a plus aucune portée réellement religieuse, il est simplement devenu un prétexte pour consommer et soutenir "la croissance". La nouvelle année elle est devenue l'occasion d'enterrer une année morose et de faire semblant de se réjouir de la prochaine qui sera, sauf miracle auquel on ne croit plus, aussi triste voire pire.

Alors pourquoi fêter Noël, date religieuse, dans une société qui se moque du sacré et de l'identité sans parler de l'appartenance ? Que dire d'un état laïc hypocrite qui a dans ses jours de repos et fêtes, exclusivement des dates catholiques ?

N'étant plus chrétien, mais n'osant pas être athée, craignant l'Islam, accusant les dérive sectaires de spiritualités non-conformes, la société et l'état ne savent plus à quoi s'en remettre si ce n'est au divin marché.

Noël en réalité, c'est la naissance de Mithra, dieu indo-iranien qui connut une grande popularité à Rome, notamment chez les légionnaires. Dieu solaire, ses célébrations se couplent avec les équinoxes. Ainsi le 21 décembre marque t'il, au coeur de l'hiver, la victoire du soleil invaincu. Les chrétiens alors en compétition avec ce culte, par une série de négociations et récupérations habiles (comme toujours), en firent une de leurs fêtes: la naissance du Christ ! Ainsi Noël est-elle une fête tout bonnement païenne devenue formellement chrétienne pour des raisons de basse politique !

Pour ce qui concerne les Emsaverion, qui sont attachés à leur propre notion du temps traditionnelle, c'est à dire cyclique conformément au rythme de la nature et composée en siècles de trente années, celui se décomposant en lustres de 5 fois douze mois (+ deux mois intercalaires pour faire correspondre calendrier solaire et calendrier lunaire), les évènements essentiels en termes de fêtes sont Beltaine, Lugnasad, Samain, Imbolc.

Il importe pour un emsaver de ne pas seulement revendiquer pour son peuple une libération si celle ci n'est pas culturelle, spirituelle et donc fondamentale. Se réapproprier le calendrier celtique avec ces célébrations symboliques fortes est aussi un moyen de se libérer en retrouvant la mentalité de nos anciens qui étaient totalement en phase avec la nature, nature que les latins modernes urbains abhorrent. Si les informations sont largement manquantes sur le détail de ces célébrations du temps des libertés celtiques, l'essentiel que sont leurs fonctions est connu ainsi que leurs manifestations.

Est ce si original de vouloir revivre les temps magiques de nos croyances historiques alors que d'autres célèbrent un Dieu solaire travesti en Jésus alors que peu de personnes sont désormais croyantes ? 

Conquérir notre esprit traditionnel, nos mythes, notre conception du temps cyclique et naturel est fondamental pour ne plus être de parfaits petits latins, ou anglo-saxons tout aussi latinisés. C'est aussi notre "religion" nationale qui nous rappelle que la base de la conception du monde celtique est l'harmonie avec le cosmos, la nature et ses rythmes, et que les facettes du divin résident dans cette nature dont nous avons la charge de respecter les lois.



Réunification. Une nouvelle résolution du conseil régional

"Réunification. Une nouvelle résolution du conseil régional 

Le conseil régional a voté à l’unanimité, hier, une résolution réitérant son « adhésion à l’idée de la réunification administrative de la Bretagne », déjà exprimée en 2001 et 2004. 

Dans cette motion, il invite le conseil général de la Loire-Atlantique à « engager sans attendre un processus de coopération » et lui propose d’« engager conjointement les démarches nécessaires pour obtenir l’organisation » de deux référendums, en Loire-Atlantique et en Région (administrative) Bretagne. Il lui propose également de créer un groupe de travail mixte sur la réunification et le renforcement des coopérations. L’assemblée bretonne s’adresse également à son homologue des Pays-de-la-Loire, en lui proposant « d’engager une réflexion commune sur l’organisation territoriale et sur le renforcement des coopérations interrégionales ». Enfin, elle souhaite « associer les régions du Grand Ouest à une réflexion sur la réorganisation globale ». De son côté, la région Bretagne (actuelle) prévoit la mise en place d’un groupe de travail interne, afin de « faire des propositions sur ce que pourrait être la nouvelle architecture de la région dans le cadre de la réforme des administrations locales ». Le texte de la résolution sera adressé au président de la République, au Premier ministre, aux présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale."

Le Télégramme

Istor Breizh: emsaveg ar Bonedou ruz / la révolte des bonnets rouges


Contre l'épuration ethnique de Plouguerneau

http://www.mesopinions.com/Plouguerneau-petition-petitions-7c276e9a733f7f830d4d2a14484e34c9.html

vendredi 19 décembre 2008

WSB : quels objectifs ?

WAR SAV BREIZH c'est tout d'abord une action modeste. Une action cependant fondamentale, une action intellectuelle pour donner une nouvelle pertinence à l'idée nationale bretonne.

Nous observons avec bienveillance les activités des bretons qui, chacun de leur coté, tentent de sauvergarder ce qui pour eux importe et constitue "Breizh".

Mais ces initiatives dispersées voire désorganisées ne peuvent à terme constituer une alternative solide à même de relever le pays. Il faut avant d'agir, concevoir ce qui fonde Breizh. WSB n'hésite pas à proposer un nouveau terme, celui de BREIZHISME, équivalent du sionisme en terme conceptuel. C'est une réaffirmation qui se détache de l'indépendantisme. L'indépendantisme n'étant qu'une réforme technique et non une renaissance nationale comme WSB le désire.

Le terme "breton" n'est pas une garantie. Il recoupe trop de choses contradictoires voire hostiles pour suffire à définir pour nous une réalité de conviction nationale. C'est pourquoi le terme "Breizh", intégralement "breton" peut il le faire et qu'il a pour équivalent "Israël" (comme idée nationale).

Les objectifs de WSB sont tout d'abord de donner de la matière à l'idée nationale, de manière synthétique. WSB c'est un outil. Par la suite WSB pourra peut être élargir son champ d'action. Qui sait.

WSB n'est pas un parti, c'est un instrument au service d'une communauté d'idées.

WSB propose une vision intégrale pour un retour en force du nationalisme contre les approximations de certains acteurs ne maîtrisant pas les catégories conceptuelles et faisant de fait des fautes grossières en terme d'idées politiques pures. L'idée Breizhiste n'est ni de gauche ni de droite, elle est de Breizh. Le provincialisme ou le philosophisme excessif sont des travers issus de l'inaction, de l'amateurisme et surtout du discours sans portée concrète.

L'individualisme exhacerbé de certains éléments narcissiques confondant Breizh et fond de commerce, n'améliorant pas les choses et diluant les forces potentiellement mobilisables.

L'intellectualisme enfin qui paralyse l'action ou la limite à la communiquéïte ou à la commémorationnite aiguë, intellectualisme de communication de troisième ordre.

Plus que de parti politique, c'est d'action et de chantiers, de structures cohérentes bien encadrées et de formation élitiste que Breizh a besoin. Un combat intellectuel et culturel mais aussi parapolitique, qui aujourd'hui n'existe pas ou plus.

Sortir de l'ornière française droite-gauche, du provincialisme passéiste, de l'inaction, de la demi-mesure, voilà les urgences. Enfin certains veulent avancer à pas de velours. Il faut pour nous avancer discrètement d'un coté et brutalement de l'autre, faire preuve de pragmatisme mais aussi quand il le faut de détermination. Les fins calculs d'épicerie pour obtenir l'assentiment d'une population francisée avachie sont autant de vaines illusions sans lendemains qui au reste ont démontré leur nullité depuis 40 ans. C'est une élite déterminée, organisée, sûre d'elle même et intelligente qui pourra faire reculer le français et plus encore imposer sa vision. Car en ces temps critiques, les atermoiements de consciences humanitaires sur le démocratisme ou le respect des divergences est au mieux une fumisterie au pire une trahison. Si le terme élite choque certains, c'est qu'ils sont des admirateurs de la masse, de la foule. Or la foule est le produit du monde moderne, et la cause de toutes les dérives et de l'ère de la propagande appelée aujourd'hui "communication". L'élite pour nous est réelle, concrète, populaire, elle se forge par le travail et la patience. Elle n'a rien à voir avec une fausse élite qui par démagogie ne se donne pas ce titre, mais pollue la vie de Breizh depuis trop longtemps, composée de hobereaux sans stature, de valets commodes, de ploucs irrémédiables, d'opportunistes.

À violence jacobine, doit répondre par opposition une violence nationale. Le rapport de force ne connaissant pas les affres moraux des gâteux qui ont prouvé leur inefficacité.

Voix celtique: le Merle dans la mythologie celtique


Les oiseaux, dans la mythologie celtique, sont presque exclusivement des émissaires de l’Autre Monde, messagers des dieux (en fait, ils appartiennent à la Déesse mais elle peut les « prêter » aux dieux) ou dieux eux mêmes, métamorphosés pour visiter les hommes. Ils peuvent être aussi l’esprit des hommes dans une des phases de leur existence, ou de leur parcours initiatique, illustrant alors les diverses étapes de la vie spirituelle.

Certains s’accordent habituellement sur le fait que ce sont des corbeaux, mais Philip Carr Gomm voit des merles (peu cités dans la mythologie) dans les oiseaux de Rhiannon (l’équivalente de notre Rigantona/Epona, Grande Reine de l’Autre Monde et de celui ci) qui veillent sur la tête de Bran le Béni et sur ses sept compagnons en route pour l’enterrer sur la Colline Blanche à Londres, face à la France ( c.f. « Mabinogi de Branwen »). Ce sont les mêmes oiseaux que le géant Yspadadden demande au héros Culhwch de lui rapporter dans le conte du cycle primitif d’Arthur, « Culhwch et Olwen », et s’« ils réveillent les morts et endorment les vivants » c’est parcequ’ils sont psychopompes, qu’ils sont associés à l’Autre Monde et qu’ils servent de liens entre celui ci et le nôtre : en d’autres termes, ce sont des gardiens du Seuil.

Au nombre de leurs épreuves, Culhwch et la troupe d’Arthur doivent aussi délivrer Mabon, enlevé et séquestré la 3ème nuit de sa naissance, dont la présence est indispensable à la capture du sanglier divin Twrch Trwyth ( c’est parfois une truie divine, symbole de la Déesse Mère), symbole du pouvoir sacerdotal dont Arthur veut s’emparer pour réaliser la dualité temporel-spirituel. Certaines nuits, on entend encore parfois passer cette chevauchée fantastique (la Chasse Arthur), équivalente à la Chasse sauvage nordique.

Pour retrouver Mabon, Gwrhyr Gwalstawt Leithoedd, druide magicien (héritier des traditions chamano-druidiques) qui parle toutes les langues des hommes et les langages des animaux (comme Merlin, symbole de la Connaissance druidique primordiale, après sa retraite dans la forêt – d’ailleurs Markale voit dans « Merlin » une rencontre phonétique entre le mot « Merle » et le nom gallois Myrddin) interrogent successivement les cinq animaux primordiaux : le Merle de Cilgwri, le Cerf, le Hibou/Chouette, l’Aigle et enfin le Saumon.

Le Merle est ici encore le gardien du seuil, l’initiateur d’un parcours initiatique qui mène vers la Sagesse et la Connaissance symbolisées par le saumon qui remonte à la source de toute chose, et identifiées à Mabon, équivalent de Maponos, notre Bélénos jeune : jeune dieu soleil, retenu prisonnier par les forces de la Nuit, fils de Modron, divinité solaire et manifestation de la terre Mère, qui, délivré, naît au solstice d’hiver.

C’est justement au solstice d’hiver que le sorbier (dont les baies sont un régal pour les oiseaux chanteurs, et notamment les merles) atteint une grande puissance : dénudé et recouvert de givre, il semble couvert d’étoiles et exprime la manifestation de la lumière au moment le plus sombre de l’année. Arbre des déesses, plus particulièrement associé à Brigit (= Rhiannon = Rigantona), proche de l’eau et des rivières, il est lui aussi au seuil de l’Autre Monde, ainsi donc qu’au seuil de la nouvelle année solaire.

Revenons au Saumon : cinq saumons, porteurs de Connaissance, de Sagesse et de Science, nageant dans la Fontaine de Sagais, séparent les fruits (symboles de Sagesse) tombés de neuf noisetiers de leur coquille (les Anciens associaient le noisetier aux royaumes féériques, il était supposé se tenir à l’entrée –encore une fois au seuil- de ces mondes magiques) qu’ils envoient dans les courants des cinq sens qui partent du bassin (« Voyage de Cormac au Pays de la Promesse ») et il est précisé qu’il faut s’abreuver aussi bien directement à la Source (inspiration-intuition) qu’aux cinq courants (d’où l’importance de la stimulation des sens dans la recherche de la Connaissance et de la Sagesse), pour accéder aux « arts multiples ».

De plus, par ailleurs, le Merle est l’oiseau du forgeron et/ou le forgeron de l’Autre Monde puisqu’ il dit à Gwrhyr que depuis qu’il est là, il a eu le temps d’élimer complètement une enclume de son bec. Or le forgeron, qui tient une place importante, un peu à part, dans la société celtique, est associé à la déesse Brigit (que l’on retrouve donc encore ici) et met en œuvre le pouvoir des quatre éléments : donc on peut considérer que le Merle qui chante à l’aurore et au crépuscule quand tout change autour de nous (l’heure bleue) pour attirer notre attention sur les potentialités de ces moments de seuil alors que le Soleil (Mabon-Bélénos) n’est pas encore levé ou déjà couché, nous invite à franchir le pas (le seuil) et à travailler avec l’air, élément de l’esprit, l’eau, élément du cœur, la terre, lieu de nos instincts et le feu de notre passion spirituelle pour nous engager dans la Quête de la Connaissance et d’une vie accomplie.

Un petit poème dit :

Quand Finn et la Fianna vivaient,
Plus chère leur était la montagne que l’église,
Harmonieux leur était le chant des merles
Non la voix des cloches.

La Fianna était un ordre chevaleresque initiatique et guerrier commandé par le roi Finn (parfois assimilé à un dieu cerf ), dont l’une des épouses à la mode celtique était la fille d’un forgeron divin, et il est le père d’Oisin/Ossian (qui se traduit par « petit faon ») et si j’en parle ici c’est parcequ’ il a obtenu la Connaissance et le pouvoir de divination (à noter : les baguettes d’ogams qui peuvent être des outils de divination, étaient d’if mais aussi de…sorbier et de noisetier !) en suçant son pouce brûlé lors de la cuisson du Saumon Fintan…

Le sorbier appartenant à la même famille –des rosacées- que le pommier, arbre de L’Autre Monde dont le fruit est également symbole de Connaissance, on pourrait continuer dans la voie de l’interprétation et des associations pendant des heures mais à ma décharge, il faut bien rappeler qu’ « un symbole ne prend son sens qu’en fonction des autres symboles auxquels il est associé au sein d’un même ensemble symbolique homogène ».