jeudi 12 mars 2009

Ofis ar Brezhoneg: évolution du statut prochainement



Le rapport de Fanch Broudig, onctueusement insignifiant, démontre que la Bretagne est la région française ou le bilinguisme dans l'enseignement est le plus mauvais. Pour tout dire il n'y a pas à proprement parler de politique de développement linguistique digne de ce nom, puisque sur un budget de 1,1 milliards d'euros, la région n'en investit que quelques uns notamment pour Diwan dans la langue bretonne.

Cependant d'autres décisions sont prises qui marquent un état d'esprit plus favorable pour l'enseignement et la diffusion de la langue bretonne. L'Office de la Bretonne va ainsi prochainement devenir un Office Publique de la Langue Bretonne qui fera de l'Office non plus une association mais un établissement de droit public. Participeront à son Conseil d'Administration des représentants des collectivités territoriales.

Au Pays Basque 29% des élèves scolarisés le sont en classes bilingues. Ce taux est de 2,1% en Bretagne, de 4,5% environ dans le Finistère et le Morbihan, encore moins dans le Morbihan. Le rectorait participe au sein de l'Office Publique pour la Langue Basque aux débats qui organisent le développement du bilinguisme. En Bretagne il pratique une rigoureuse politique d'obstruction.

Le succès de la Charte de la Langue Bretonne, "Ya d'ar brezhoneg" est cependant un petit motif de satisfaction. Karaez (Carhaix) est ainsi parvenu au niveau 3 du label et postule au niveau 4, devenant une vitrine du bilinguisme. Dans l'enseignement au niveau local, on arrive aussi à de belle réussite puisque Redon totalise 12% des élèves de classes maternelles et primaires en filières bilingues, 40% à Lanniliz.

Malgré tout sur 1,3 millions d'enfants scolarisés en Bretagne administrative, seuls 12 500 le sont dans des écoles bilingues, soit 1%. Pour être sauvée, l'UNESCO considère qu'il faut environ 30% d'une classe d'âge maîtrise et parle la langue. Un premier stade voudrait donc que l'on atteigne 10% des enfants scolarisés: c'est 10 fois le chiffre actuel, soit environ 120 000 enfants.

L'objectif de la région, non atteint, pour 2010 était de 20 000. Un déficit de 7500 élèves. 

Le bilinguisme ne s'est pas doté comme la réunification d'une association digne de ce nom. Il faudrait pourtant un "Bretagne Réunie" capable d'entraîner élus, associations, particuliers et entreprises dans la promotion de la langue bretonne et de son développement. Une question qui dépasse les appartenances particulières.

La création d'une telle association peut seule exercé un lobbying efficace à même d'inverser ce qui se passe aujourd'hui.

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