"D'après les sources émanant des élus régionaux de l'hexagone, le gouvernement entend éliminer les régions en les vidant de leur substance et en fusionnant certaines d'entre elles. Certainement celles ayant une capacité de résistance plus puissante que d'autres, plus "technocratiques".
Ainsi la piste privilégiée est de faire des conseillers départementaux les conseillers régionaux, faisant de la région une simple représentation départementale bis. Une autre alternative est de faire élire au suffrage indirect les conseillers régionaux par les conseillers départementaux, faisant du président de région un élu au 3° degré sans pouvoir politique.
Par ailleurs on entend dire qu'il faudrait "fusionner" des régions. Si l'objectif est de liquider les régions, alors ces fusions limitées visent les régions pouvant se défendre contre une dilution ou un affaiblissement, la Bretagne en tête. Ainsi lorsque N. Sarkozy a parlé de "Nantes" en Bretagne, ce qu'il entend par là c'est qu'il veut condamner les Pays de Loire et donc pousser à une réorganisation générale de tout l'ouest. Son premier ministre, François Fillon, avait aussi parler de "réunification", mais dans une optique très "particulière" pour ne pas dire fielleuse: la création d'un Grand Ouest fusionnant les deux.
Au vu de la campagne pour la réalisation du "Grand Ouest", il ne fait pas de doute que c'est ce qui attend la "région Bretagne": une fusion et une départementalisation, la rayant définitivement de la carte politique, bien que déjà quasi-inexistante.
Le régime français actuel est à bout de souffle et menace de s'effondrer sous le poids des revendications communautaires non reconnues, de la domination de Bruxelles qui limite la nécessité de Paris, de la critique des élites parisiennes oligarchiques et de la dérive autoritaire qui découle de ce discrédit. C'est pourquoi la destruction des régions encore trop clairement autonome en terme de personnalité doit être parachevée pour les technocrates qui craignent pour leur pouvoir. C'est précisément à cause de la menace du fédéralisme se développant partout en Europe que la France veut miser sur le département et ainsi aller contre la marche européenne et contre les régions. Les 10 000 hauts fonctionnaires de la république vont donc ainsi sacrifier l'Europe et la subsidiarité qui en découle pour sauvegarder un état centraliste vermoulu.
La disparition de la Bretagne en tant que telle est programmée pour le printemps 2009. Seule une grande mobilisation de tous les élus, associations, partis et bretons pourra contrer ce mouvement qui sera violent et arbitraire.
War Sav Breizh
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