Dans leur tentative pour placer des amis et militants en bonne place des publications bretonnes, l'équipe Le Drian vient tout juste de capituler en rase campagne et ainsi d'admettre son échec. Le créneau est bon mais déjà très occupé. Au lancement de cette revue de nombreux acteurs du secteur s'étaient étonnés du retour de l'économie dirigée chère aux marxistes dans le domaine économique avec un financement très généreux de la région administrative dirigée par le PSF. Une aide de plus de 500 000 euros. Curieusement intitulée BretagneS, ce projet visait surtout à soutenir les thèses de la majorité et sa vision du pays. L'apologie de l'attraction de la région y était notamment mise en avant, taisant de fait le remplacement progressif des bretons par des métropolitains souvent plus riches, une venue massive dont la conséquence première est la précarisation des bretons sur leur sol et la balnéarisation progressive du territoire comme démontrée par le brillant professeur Ollivro. Une publication qui par ailleurs doublait celle, officielle, des départements, totalement contrôlés par la gauche.
La revue Ar Men, dont la qualité a assuré le succès, s'était inquiétée de cette concurrence aussi déloyale que douteuse: les contribuables bretons devaient ainsi soutenir des amis et militants de la majorité socialiste dont ils ne partagent pas nécessairement les vues ni le projet. La confusion des genres atteignait des sommets et ce pour le profit exclusif d'une fraction des notables et élus.
Mais comme en URSS, le soutien du pouvoir ne fait pas tout et le succès économique n'a pas été au rendez vous. Avec tout juste 3000 numéros vendus par titre, la communication régionale a été un échec: si l'on considère qu'un numéro coûte 6 euros, on admet donc que chaque tirage engendrait un retour de 18000 euros. En comptant un total de 12 numéros, on estimera que le bénéfice retiré est de 216 000 euros soit moins de la moitié de la seule subvention précitée. Une perte nette de 300 000 euros qui aurait pu servir à des projets culturels d'évidence, dont la promotion de langue bretonne.
On se demande d'ailleurs pourquoi, au lieu de créer une revue ex-nihilo, la majorité régionale n'a pas, tant qu'à s'engager dans cette voie, soutenu un panel de revues bretonnes dont les démarches étaient positives, comme Armor magazine par exemple.
La réalité et les lecteurs ont semble t'il eu raison du népotisme, de la propagande et de l'économie dirigée.
Maël Rannou, Commission Information de War Sav Breizh !
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