vendredi 30 janvier 2009

Grèves: les ennemis du peuple dans la rue

Les récentes grèves auxquelles nous avons assisté ont été le fait de la caste de la république étatiste, c'est à dire la fonction publique.

L'alibi est connu, ils manifestent pour "les salariés". Mais lorsque l'on regarde de plus près on voit que ce sont les privilégiés de l'état français jacobin qui défilent en rangs serrés (ils n'ont pas les contraintes du privé) dans les rues. Ainsi 25% des membres de la fonction publique ont défilé hier. Sachant que celle ci représente 6 millions d'individus (proportion plus forte que la Chine communiste par rapport à la population active, soit 25%), nous avons eu 1,5 million d'entre dans les villes de France, ce qui correspond aux estimations avancées par la presse.

Emmenés par des syndicats qui ne représentent qu'eux mêmes (8% de la population active) mais surreprésentés au sein de la caste privilégiée de la république, c'est à dire la fonction publique, ces masses se disaient incarner "le peuple". Même l'UMP s'est bien gardée de dire que nous avions là à faire au pilier de la France: le personnel l'état jacobin et seulement lui. C'est que la "droite" française est aussi étatiste que la gauche, c'est à dire que la "droite française" est de gauche et certainement pas libérale sur le plan économique (Barrack Obama faisant figure d'extrémiste ultra-libéral à coté de Nicolas Sarkozy).

Les ouvriers, les artisans, les petits patrons, les cols bleus, tout ceux là ne pouvaient les rejoindre. Parce qu'ils ont des contraintes en tant que membres de l'économie privée compétitive d'une part et parce qu'ils sont les premières victimes des privilèges de classe de la fonction publique d'autre part et que d'instinct, c'est un sentiment de colère qui les anime lorsqu'ils voient ces privilégiés se plaindre alors qu'ils ne sont pas menacés par la crise.

En effet cette fonction publique passe son temps à vomir un secteur privé qui est l'exclusif pourvoyeur de fonds du système qui la fait vivre. Car dans cette crise, ce sont les licenciements et l'impossibilité de contracter un prêt qui forment les deux points noirs. Hors de par leur embauche à vie, ces derniers sont majoritairement épargnés par les licenciements et donc reçoivent une confiance plus grande de la part des banques. Et même au SMIG, lorsqu'il est à vie, c'est toujours infiniment plus enviable que celui de l'ouvrier d'usine qui peut être licencié du jour au lendemain...

Ceux qui sont donc le moins touchés par la crise, sont ceux qui défilent aujourd'hui au nom de ceux dont ils veulent augmenter le dépouillement via des prélèvements qui se traduisent par le mot d'ordre "plus de moyen, plus de social, plus d'état". Le voleur de poules prétend se faire l'avocat du poulailler... contre les voleurs de poules ! Diversion bien connue et entretenue par de puissants relais médiatiques, notamment radios et télévisions d'état tenues par les syndicats étatistes.

Pour les nationalistes bretons, il est essentiel de dire que la classe laborieuse, artisanale, patronale et ouvrière est prise en otage par une caste d'état qui règne comme une oligarchie parasite sur un corps exsangue à force de passer à la caisse. Car si le chomâge pourrait paraître moins fort dans un premier temps du fait que 25 % de la population ne peut être licenciée, le coût en prélévements fiscaux sur la classe laborieuse du secteur privé avec le ralentissement économique va fragiliser davantage celle-ci. Déjà ric rac, le poids des impôts nécessaires à payer le train doré des salariés d'EDF risque d'être fatal aux petites entreprises.

Mais cela importe peu: la justice, la police, l'éducation dite nationale, le fisc, EDF, la SNCF, les élus (en majorité fonctionnaires) et les technocrates sont protégés. Ou serait donc le problème ? Si la caste qui contrôle la vie quotidienne va bien, pourquoi le peuple se plaindrait ? Et si la caste va mal, pourquoi le peuple ne se plaindrait il pas aussi ?

Socialement parlant, la libération bretonne est la réponse qui propose tout simplement de rompre avec ces privilèges de classe corporatistes et conservateurs qui minent l'activité économique dont vit 75% de la population active. On notera au passage la contradiction de fond de syndicalistes se présentant comme marxistes alors qu'objectivement ils représentent un corps parasite sur le secteur productif et qu'il lutte non pas dans une optique de progrès commun mais bien d'intérêts petit-bourgeois.

Qui plus est, la fonction publique étant le personnel d'occupation, il est le premier à cibler tant pour des raisons politiques que sociales et économiques. Dans la lutte de libération, il a là des soutiens à trouver dans la population authentiquement laborieuse contre la caste d'état représentant l'occupant. Aucun sentimentalisme ne devant paralyser la froide logique permettant au peuple breton de s'émanciper de la tutelle française si injuste, si aberrante économiquement et socialement et si archaïque. Les individus se revendiquant de l'idée nationale bretonne mais qui commettraient la grossière contradiction qu'il y aurait à réclamer l'indépendance tout en soutenant le renforcement de la présence de l'état français via sa fonction publique, ne pouvant être que des ignares ou des imposteurs.

Ces grèves sont celles des ennemis du peuple breton à égalité avec les grands groupes transnationaux qui ont mené le système à la crise que nous connaissons.

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