COMMUNIQUE
Source : UMP Region Bretagne
Porte parole: Dominique De Legge
Publié le 28/11/08
RENNES/ROAZHON — « Nicolas Sarkozy a réitéré publiquement à l'occasion de l'assemblée des maires de France les propos qu'il avait tenus aux sénateurs UMP il y a quelques jours », confirme Dominique de Legge : « On me dit que la Loire-Atlantique est le cinquième département breton ! Faut-il alors maintenir Nantes comme capitale des Pays de la Loire ? ». Evoquée pour la première fois par un Président de la République, cette simple interrogation offre une chance historique à la réunification de la Bretagne que les conseillers régionaux UMP – Nouveau Centre appellent de leurs vœux depuis 1998.
« Faisant un lien entre le projet de réforme territoriale avec un nouveau vœu pour la réunification de la Bretagne, j'ai demandé au Président de la Région en séance il y a un mois, de prendre l'initiative d'un groupe de travail régional, interne ou inter-collectivités, chargé de réfléchir à des propositions bretonnes de réforme», rappelle Alix de la Bretesche. « A ma grande surprise, alors que lui-même l'avait demandé en son temps dans la perspective de l'acte II de la décentralisation, je me suis entendue répondre que le Conseil régional n'avait pas vocation à prendre une telle initiative vis-à-vis des autres collectivités bretonnes », poursuit la conseillère régionale Nouveau – Centre. « Au nom du groupe UMP-NC, je me réjouis que le Président de la République ait été un peu plus visionnaire et audacieux et je me permets de relancer publiquement mon invitation à Jean-Yves Le Drian», conclut l'élue d'Ille-et-Vilaine.
« J'espère que les socialistes ne se défileront pas dans ce débat comme ils l'ont fait pour la reconnaissance des langues régionales refusant de voter la dernière réforme constitutionnelle proposée par le chef de l'Etat», ajoute enfin Françoise Louarn. La conseillère régionale UMP du Finistère « souhaite que la majorité régionale, dans son souci permanent d'opposition à Nicolas Sarkozy, ne contribue pas à faire se refermer la porte ouverte au Congrès des maires». ■
Source ABP
Ces déclarations du Président Français sont une occasion unique qui ne se renouvellera pas.Nicolas Sarkozy est coutumier de déclarations impulsives qui ne signifient pas obligatoirement qu'elles soient suivies d'effets. Cependant durant son discours, le président français a marqué la déclaration au sujet de la Bretagne d'une phrase éclairante: "Et la barbe si...". Si quoi ? Eh bien si "l'on" est pas content partout, dans toutes les administrations de la délcaration qu'il s'apprête à faire. Nicolas Sarkozy connaît l'enjeu et les mécaniques pesantes de la technocratie françaises, des enjeux de pouvoir, etc. A cet instant il sait que ce qu'il va dire va avoir des répercussions importantes au niveau régional. Alors pourquoi l'avoir fait ? Parce que le président veut faire avancer sa réforme globale et que pour ce faire, il doit trouver des moyens d'attirer à lui des sympathies pour mieux contrer le front des conservateurs. Et dans l'ouest, pour faire sa réforme, il sait que la réunification est le moyen de paralyser la gauche qui milite pour cela depuis longtemps. Etant au pouvoir localement, il la met au pied du mur et la force soit à le soutenir soit à se désavouer pour des querelles partisanes. Nicolas Sarkozy tente ainsi de susciter la division sur un dossier ou ces pires ennemis sont l'ossature même de l'état. De plus Marc Le Fur lui a très certainement bien expliquer que pour reconquérir la région Bretagne aux prochaines régionales, faire de la surenchère régionaliste était une condition sine qua none tant Le Drian en joue et laisse la droite sans supplément d'âme dans une région à "forte identité" comme l'on dit. L'opération Sarkozy a visé exactement dans les mêmes termes la Normandie: il fait un appel direct aux sensibilités régionales pour que les acteurs d'évolutions structurelles viennent le soutenir sur un dossier délicat ou d'autres s'apprêtent à défendre âprement leurs prébendes.
Pour les militants de la réunification, il devient ainsi essentiel d'organiser des actions de lobbying en relation avec la réforme actuellement à l'étude; En d'autres termes, maintenant que concrètement une ouverture existe dans le discours politique officiel, il faut faire pression sur le gouvernement par nos moyens associatifs. Un slogan doit devenir celui des militants "Réforme = réunification !".
Nous invitons Bretagne réunie, 44 = Breizh et toutes les organisations patriotiques à faire pression en ce sens en effectuant clairement ce lien: la réforme en cours doit inclure la réunification de la Bretagne.
Des signaux positifs doivent être envoyés aux élus UMP sur cette question: ce qui compte n'est pas l'étiquette politique mais le résultat concret. Nous savons l'accord qui existe entre Patrick Mareschal et Jean Yves Le Drian sur ce dossier. Une configuration qui n'a jamais été aussi positive: un président ouvert à une réunification avec deux dirigeants des entités administratives concernés qui ont fait savoir leur désir de voir cette réunification advenir. Il y aura nécessairement des hostilités notamment de la part du camp ligérien, qui n'est qu'une coterie de technocrates sans grande passion: elle ne défend que les strapontins auxquels elle s'accroche. Mais c'est bien tout.
Nous savons que c'est au printemps 2009 que la commission doit rendre son rapport. Une grande manifestation pour la réunification, et pour cela seulement, doit advenir avant que ce rapport soit rendu, au mieux 1 mois avant. Ce qui nous mènerait au mois de mars. C'est en effet durant les consultations générales, à l'instar de ce qui s'est fait contre la disparition de l'unité judiciaire de la Bretagne, qu'un rassemblement a pu faire pencher la balance dans le camp patriotique.
Pour les associations concernées, l'échéancier est désormais clair: encourager les élus UMP dans cette voie, notamment Monsieur De Legge, organiser des actions répétées appelant la réforme à réunifier la Bretagne, et enfin mobiliser la masse la plus importante de sympathisants pour que cette volonté soit bien perçue par le gouvernement et surtout la présidence française. Une montée en puissance démarrant dès à présent, se renforçant après les fêtes pour culminer en mars-avril jusqu'à la publication du rapport.
En cas d'hésitations ou d'atermoiements, une nouvelle manifestation doit mobiliser.
La gauche régionale ne pourra pas éviter de prendre part à ce débat en poussant à la roue, car les élections régionales approchent et Le Drian cherchera à marquer sa présence dans un débat qui a beaucoup de visibilité et qui est une partie de sa profession de foi des élections précédentes: il ne pourra pas rester passif dans ce débat et laisser l'opposition avoir l'initiative sur cette question qui enflamme la sensibilité bretonne.
Pour la première fois depuis 67 ans, un dirigeant français raisonne pragmatiquement et non idéologiquement et est prêt à faire bouger les lignes. Sachons encourager ce changement et le soutenir de toutes nos forces. Une dynamique ne manquera pas d'advenir.
Rédaction de War Sav Breizh
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