lundi 13 avril 2009

True IRA menace les colons britanniques


L'IRA véritable ("Real IRA"), groupuscule nationaliste opposé au processus de paix en Irlande du Nord et qui a revendiqué le meurtre début mars de deux soldats britanniques près de Belfast, menace dans un entretien donné à l'hebdomadaire Sunday Tribune de frapper la Grande-Bretagne. Le mouvement clandestin revendique par ailleurs l'assassinat en 2006 de Denis Donaldson, un ancien haut responsable du Sinn Féin ("Nous seuls"), principal parti nationaliste, accusé de travailler pour les renseignements britanniques.

"Les jours d'une campagne impliquant quotidiennement ou presque des opérations militaires sont terminés... Mais cela ne veut pas dire que notre position ne changera pas. Elle pourrait même évoluer rapidement en fonction des circonstances", a déclaré un représentant de L'IRA véritable au Sunday Tribune.

"AUCUN TRAÎTRE N'ÉCHAPPERA À LA JUSTICE"

Interrogé sur la possibilité de frapper en Grande-Bretagne, soit en dehors de l'Irlande du Nord, le porte-parole répond : "Quand cela sera opportun." S'il exclut un retour aux campagnes de violence systématique, il affirme que son mouvement veut désormais "s'engager dans l'utilisation tactique de la lutte armée".

Le représentant menace en particulier le vice-premier ministre catholique, Martin McGuinness, ancien responsable de l'IRA, qui a accepté de partager le gouvernement local avec le premier ministre protestant, Peter Robinson. "Rappelons à notre ancien camarade l'exemple de Denis Donaldson. C'était un traître", a ajouté le porte-parole en référence à l'ancien cadre du Sinn Féin devenu espion pour les autorités britanniques et assassiné en 2006. "Aucun traître n'échappera à la justice... Le mouvement républicain a la mémoire longue", menace-t-il.

Enfin, le porte-parole de L'IRA véritable lance "un ultime avertissement" aux catholiques qui s'enrôlent dans la police multiconfessionnelle nord-irlandaise, mise en place dans le cadre des accords de paix signés en 1998 : ou ils stoppent leur collaboration avec les autorités, ou ils seront "exécutés".

Le Monde

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